The Invitation

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 26 août 2022

SUCCINCTEMENT.
Après la mort de sa mère, Evie se retrouve sans famille. Elle décide de faire un test ADN et se découvre un cousin éloigné dont elle ne soupçonnait pas l’existence.

CRITIQUE.
★★★ 

texte
Élie Castiel

Après l’inédit, ici, The Light of the Moon (2017) où elle se donne un petit rôle, Jessica M. Thompson vise haut, rien de moins que le film de genre, d’épouvante pour être plus précis.

Nul doute que pour The Invitation (au Québec, portant le titre français de L’invitation; en France, Le bal du diable, plus approprié au récit), la jeune cinéaste s’est inspiré avec un extraordinaire sens de la dramaturgie de l’incontournable The Brides of Dracula (Les maîtresses de Dracula), du non moindre Terence Fisher, parmi les grands gourous de la célèbre Hammer de l’âge d’or.

La maîtresse de Dracula

Croire provisoirement que les morsures des vampires sont possibles.

Il ne faut pas s’attendre à de nombreux morsures de sang de la part des belligérants, mais une tentative de la part de Thompson de désamorcer le genre en lui attribuant une temporalité (par extension, mise en scène) neutre.

Comment concilier modernité et recours à l’intemporalité que constituent les films sur Dracula ou autres vampires? Les codes du genre l’exigent : d’une part, ces chauves-souris assoiffées de sang prennent la forme humaine, le plus souvent séduisante, projetant une sexualité aussi parfaitement définie qu’irrésistible, comme Evie (très convaincante Nathalie Emmanuel)  peut le constater dans ses rapports avec Walter (Thomas Doherty, efficace, comme on s’y attend).

Il ne faut pas s’attendre à de nombreuses morsures de sang de la part des belligérants, mais une tentative de la part de Thompson de désamorcer le genre en lui attribuant une temporalité (par extension, mise en scène) neutre. Finalement, c’est vers la fin que se déroule tout ce à quoi les spectateurs s’attendent.

Et c’est tant mieux. La réalisatrice s’évertue à donner sa « propre » vision de ce classique du cinéma d’horreur, tout en retenant son côté organique des origines. On peut visuellement se régaler devant la splendeur des décors; sur ce point, la direction artistique de Clare Kyle et Szuzcanna Sipos est exemplaire quant aux lieux, accessoires, décors; sans oublier de souligner la brillante direction photo de Autumn Eakin qui donne à l’ensemble une sensation de classicisme d’une autre époque, révolue, certes, qui vient nous hanter agréablement.

Vraiment réussi même si on peut s’attendre à un accueil mitigé.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jessica M. Thompson

Scénario
Blair Butler
Jessica M. Thompson

Direction photo
Autumn Eakin

Montage
Tom Elkins

Musique
Dara Taylor

Jessica M. Thompson (chandail rouge).
Le cinéma de genre est aussi pour les cinéastes femmes.

Genre(s)
Thriller d’épouvante

Origine(s)
États-Unis

Année : 2022 – Durée : 1 h 44 min

Langue(s)
V.o. : anglais

& Version française
L’invitation
Le bal de l’enfer

Dist. [ Contact ] @
Columbia Pictures

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence / Horreur ]

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]