Compartment No. 6

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 25 février 2022

SUCCINCTEMENT.
Deux personnes en train de se connaître dans la Russie post-soviétique.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

Le chemin parcouru

Dans un train, une jeune femme regarde dans son caméscope des vidéos de son séjour à Moscou. Elle y voit le chemin parcouru.

Laura est une Finnoise, étudiante en archéologue dans une université moscovite. Elle demeure chez sa professeure Irina et a décidé d’aller voir les pétroglyphes de la région de Mourmansk à l’incitation de celle-ci. Nous sommes dans les années 90 d’après certains indices dont ce caméscope, une référence au Titanic et les téléphones publics d’avant nos cellulaires.

Le périple en train de la capitale russe au port de la mer de Barents avec arrêt à Saint-Pétersbourg serait de plus de 36 heures et Laura se retrouve dans ledit compartiment. Ljoba, l’occupant d’une autre couchette, apparaît comme un être frustre et déjà aviné. La caméra de J-P Passi, le plus souvent à l’épaule, accompagne de très près les marches de Laura dans les couloirs du train et ses interactions avec d’autres passagers. Une certaine compréhension s’installe entre les deux voisins malgré des difficultés linguistiques.Suite

Cyrano

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 25 février 2022

SUCCINCTEMENT.
Cyrano De Bergerac ne se résout pas à avouer sa flamme à Roxanne, la laissant ainsi succomber aux charmes du beau Christian.

CRITIQUE.

★★★

texte
Élie Castiel

La diversité s’implique

quels que soient les

rouages du projet

Déconstruction ou relecture d’un classique? S’adapter aux principes démocratiques, même si parfois poussés trop loin, de la diversité? Parier, prendre des risques à manipuler des textes, pour les puristes, sacrés, de la littérature classique? Les questions abondent et Joe Wright y répond en adaptant à l’écran Rostand, par ailleurs repris en « drame musical » à Broadway par Erica Schmidt qui semble exprimer un malin plaisir à rédiger sa propre version d’une œuvre accomplie. Le Cyrano de Wright est le produit Rostand/Schmidt.Suite

Illusions perdues

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 25 février 2022

 

SUCCINCTEMENT.
Lucien, un jeune poète inconnu dans la France du XIXe siècle a de grandes espérances et veut se forger un destin. Il décide de tenter sa chance à Paris, au bras de sa protectrice.

CRITIQUE.

★★★★ ½

texte
Élie Castiel

Le grand désenchantement

Peut-on en vouloir à Xavier Giannoli de ne pas avoir adapté le roman complet de Balzac, grand de la littérature française adaptable au cinéma si on se donne la peine de bien choisir uniquement les moments aptes à être transposés à l’écran.

L’originalité du film de Giannoli repose essentiellement sur le côté linéaire du récit en même temps que son aura classique. Car qu’on le veuille ou pas, lorsque les récits conventionnels accumulent autant de moments de pure grâce, d’émerveillement et de rigueurs, en plus de compter sur des solides performances de la part des comédiens, nul doute qu’on se laisse séduire par ce côté grand public qu’on a parfois tendance à bouder..

Effectivement, Illusions perdues est un film spectaculaire où ne lésine pas dans la direction artistique, où la caméra n’évite pas de se rapprocher des personnages, octroyant aux comédiens « leurs » moments de présence imposante devant la caméra. C’est aussi vrai dans le cas de Lucien Chardon, dit Lucien de Rubempré, dignement interprété par un Benjamin Voisin conjuguant les préceptes de la droiture avec les exigences malencontreuses de l’ambition.Suite

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