The Conductor

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 02 avril 2021

SUCCINCTEMENT
En 1926, dans la ville de New York, Willy Wolters aspire à devenir chef d’orchestre.

CRITIQUE.

★★ ½

texte
Luc Chaput

Portrait bancal

Une jeune femme, à la suite d’un conflit avec sa mère adoptive, décide de découvrir ses véritables origines.

La montée en nombre des cheffes d’orchestre s’est produite au moins depuis le début de ce nouveau siècle. Il apparaît donc normal que la recherche et la démonstration de pionnières ou de personnes occultées dans ce domaine comme dans d’autres, Marie Curie ou Artemisia Gentileschi pour ne citer qu’elles, passe par le biais de la biographie filmique romancée. Une productrice et réalisatrice néerlandaise s’est donc attelée ici à cette tâche avec plusieurs raccourcis scénaristiques qui grèvent l’ensemble. Wilhelmina Wolthuis devient donc Willy Wolters et son enfance californienne est escamotée au profit d’un long séjour de jeune femme à New York où elle a d’ailleurs eu comme professeur le pianiste et compositeur polonais Zygmunt Stojowski.

Cette relation de mentorat est remplacée ici par une rencontre probable avec Willem Mengelberg. Cela permet à la production d’effectuer une filiation artistique ténue entre Antonia et ce grand chef d’orchestre hollandais et de l’amener vers son départ pour l’Europe où elle retrouve ses racines et acquiert les moyens d’atteindre à une gloire certaine mais épisodique.

Antonia… donne à Christanne de Bruijn, l’interprète, d’autres lieux pour moduler son jeu d’ailleurs rehaussé de phrases bien senties.

À ce portrait incomplet sur une femme douée, frustrée de n’avoir plus souvent joué de son instrument, diriger un orchestre professionnel, on peut rajouter le visionnement du moyen métrage, Antonia: A Portrait of the Woman de Jill Godmillow et Judy Collins, la musicienne qui fut son élève au Colorado. Ce portrait visible dans les archives Internet, permet de la voir au travail au début des années 1970 et d’apprécier sa passion intacte.

La mise en scène assurée permet de naviguer dans une recréation partielle du New York des années autour de la Seconde Guerre mondiale où le passage entre les cabarets et les salles de concert étaient le lot de plusieurs musiciens et de mélomanes fortunés ou non. La romance entre un fils de bonne famille et Antonia apparaît plus comme une accroche et donne à Christanne de Bruijn, l’interprète d’Antonia, d’autres lieux pour moduler son jeu d’ailleurs rehaussé de phrases bien senties. Dans le rôle de Robin, le meilleur ami de la cheffe, Scott Turner Schofield (aussi participant dans No Ordinary Man) décline subtilement de nombreuses teintes chromatiques.

À ce portrait incomplet sur une femme douée, frustrée de n’avoir plus souvent joué de son instrument, diriger un orchestre professionnel, on peut rajouter le visionnement du moyen métrage, Antonia: A Portrait of the Woman de Jill Godmillow et Judy Collins, la musicienne qui fut son élève au Colorado. Ce portrait visible dans les archives Internet, permet de la voir au travail au début des années 1970 et d’apprécier sa passion intacte.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Maria Peters

Scénario : Maria Peters

Images : Rolf Dekens

Montage : Robin de Jong

Musique
Quinten Schram
Bob Zimmerman

La vraie Antonia Brico.

Genre(s)
Drame biographique

Origine(s)
Pays-Bas
Belgique

Année : 2018 – Durée : 2 h 17 min

Langue(s)
V.o. : anglais, néerlandais; s.-t.a. / s.-t.f.

La chef d’orchestre
De Dirigent
Die Dirigentin

Dist. [ Contact ] @
MK2 | Mile-end

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]