The Spoils

P R I M E U R
Sortie limitée
Dimanche 6 avril 2025

RÉSUMÉ SUCCINCT
L’exposition en l’honneur du marchand d’art juif Max Stern au musée de la ville de Düsseldorf devait ouvrir en 2018, mais a été retardée de trois ans en raison de discussions sur la restitution des œuvres d’art pillées par les nazis.

 

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★

 

Esquives

et

faux-fuyants

À une des questions que nous vous laissons le soin de découvrir, adressée à Miriam Koch, adjointe à la culture de Düsseldorf, elle répondra par un simple et catégorique « Non ».

C’est également la façon dont la plupart de ces têtes parlantes interrogées dans The Spoils (Le butin, en français) correspondront, pour la simple raison qu’ils sont conscients d’avoir tous tort sur la question.

Düsseldorf, cette ville germanique où une exposition en hommage à Max Stern, ancien marchand d’œuvres artistique majeures, devait avoir lieu en 2018. Pour des raisons que le documentaire de Jamie Kastner n’explique pas vraiment. Nous sommes constamment dans la confusion et ses multiples chaises tournantes ne nous éclairent pas non plus.

À moins que The Spoils soit, foncièrement, un film sur le non-dit, sur ce qu’on tente par tous les moyens de cacher, de peur de se voir attribuer de quelque chose d’inopportun ou de carrément raciste. Si l’on en juge, cependant, en creusant sur les réponse de certains individus, comme le Professeur Frank Chalk, de l’Université Concordia, force est de souligner qu’il nous met directement en contact avec une certain façon dont ceux et celles impliqué(es) dans le processus d’organisation de l’exposition ont géré l’affaire. Autrement dit, ne rien dire. Comme le maire de la ville de l’époque, ne répondant carrément pas à la question posée, prenant des tangentes particulièrement audacieuses, mais ne menant à rien.

Pris sur le vif. Et que réserve l’avenir ?

Il y a surtout un certain Henrik Hanstein, propriétaire aujourd’hui d’une maison de vente aux enchères, la Lempertz. Apparemment, il aurait vendu la collection de Stern. Pour des raisons évasives, il expliquera que la restitution est quasi inutile.

Si la thèse de Kastner repose essentiellement sur la repossession des quelques 500 œuvres possédées par le célèbre marchand-collectionneur, force est de souligner que malgré son empressement et des questions tout de même bien pertinentes posées à ceux impliqués dans cette affaire, son enquête n’aboutit elle aussi à rien.

Max Stern n’a jamais eu d’enfants. La professeure Catherine McKenzie, aussi de Concordia, est sans doute la seule qui intervient à quelques reprises et la plus claire dans ses propos, sans doute en raison qu’elle a enseigné l’Histoire de l’art et que cette exposition lui tenait à cœur.

Max Stern s’est retrouvé à Montréal, en quittant l’Allemagne nazie ; il est devenu directeur de la Dominion Gallery, sur la rue Sherbrooke Ouest et s’employait quasi essentiellement à encourageait les jeunes artistes.

Et puis que viennent faire ces Epstein dont il est question. Un film qu’il faut suivre avec les oreilles bien ouvertes. Restituer donc à qui ? Max Stern n’a jamais eu d’enfants. La professeure Catherine McKenzie, aussi de Concordia, est sans doute la seule qui intervient à quelques reprises et la plus claire dans ses propos, sans doute en raison qu’elle a enseigné l’Histoire de l’art et que cette exposition lui tenait à cœur.

Malgré tout, la thèse de Kastner demeure en fin de compte fort intéressante.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jamie Kastner

Scénario : Jamie Kastner. Direction photo : Marek Caswell. Montage : Michael Hannan. Musique : Tom Third.

Genre(s)
Documentaire
Origine(s)
Canada

Année : 2024 – Durée : 1 h 44 min
Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.

Le butin

Jamie Kastner

Dist. [ Contact ] @
Ēquinoxe Films
[ Cave 7 Productions ]

Diffusion @
Cinéma du Musée

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Dis-moi qui tu es,
je te dirai ce que tu dis
@ La Licorne

CRITIQUE
[ Scène ]

texte : Élie Castiel

★★★★

Esprit

d’équipe

Jamais estime de soi ne fut aussi bouleversante que dans cet échange, concluant la pièce, entre une mère et son fils; plutôt une sorte de mise en abyme théâtrale entre l’auteur et la metteure en scène. Des mots de Simon Boudreault qu’il dit lui-même, dans un timbre de voix bas, confidentiel, mais dans le même temps conscient d’un auditoire devant lui ; mais dans le même temps destiné à tous ces auteur(es) voulant qu’on reconnaisse une fois pour toutes leur talent. Le même pourrait s’appliquer à d’autres fonctions culturelles, comme celui de critique (oui, bien sûr, j’assume, je cite cette activité particulière, exprès).Suite

Alan Lake Factori(e)
@ Danse Danse (PdA)

CRITIQUE
[ Danse ]

Élie Castiel

★★★ ½

S’abreuver des volcans

Orphée

sans son

Eurydice

La 5e salle de la Place des Arts a ceci de particulier que les spectatrices et spectateurs participent d’une expérience immersive due à la proximité et surface de la scène. Dans le cas de S’abreuver des volcans, on assiste à quelque chose d’intellectuellement engagée, le mythe grec d’Orphée revêtant en ce 21e siècle une lecture en forme de chorégraphie qui remet en question les fondements mêmes du geste, du mouvement, de la sensualité du corps d’un ensemble choral qui connaît ses limites, mais en fait fi.

Pour notre plaisir, car la chorégraphie du Québécois Alan Lake, ensemble avec ses interprètes, signe une œuvre presque baroque, insistant sur l’éclat, un côté spectaculaire sans ses artifices opportun.

Au contraire tenant compte d’un décor que vous découvrirez, mais dont les particularités renvoient à un rapport entre le terrestre et les au-delà. Tout cela fait partie du territoire de l’inconnu, que les interprètes-personnages tentent par tout les moyens de constamment évaluer, remettre en question même s’ils ne savent pas à quoi s’en tenir.

Remuer ciel et terre.
Crédit : David Wong

Quelque chose de magique se produit sur scène lorsque les corps se recroquevillent, non pas à cause du froid, mais dans un effort de trouver la vérité, la plupart du temps en vain. Je suis prêt à parier que les costumes que portent les danseuses et danseurs sont ceux qu’ils portent en dehors de la scène – les crédits ne mentionnent aucunement un nom associé aux costumes – si c’est le cas, il y a là la nette confirmation qu’entre le privé et le montré n’existe aucun rapport de force.

Quelque chose de magique se produit sur scène lorsque les corps se recroquevillent, non pas à cause du froid, mais dans un effort de trouver la vérité, la plupart du temps en vain. Et peut-être, juste à temps pour cette finale qui se joint au mythe dont il est question, laissant transparaître comme message, l’incessante odyssée vers une compréhension éclairée du monde.

Le titre de la chorégraphie possède plusieurs interprétations ; Alan Lake, en démiurge de l’art de la représentation, donne sa propre évaluation sur la question. Il semble, selon notre observation, que cette partie de l’Humain tentant de comprendre le monde est en fin de compte la qualité pérenne de la connaissance du savoir.

Et peut-être, juste à temps pour cette finale qui se joint au mythe dont il est question, laissant transparaître comme message, l’incessante odyssée vers une compréhension éclairée du monde.

FICHE ARTISTIQUE PARTIELLE
Chorégraphie
Alan Lake
& interprètes

Interprètes
Josiane Bernier, José Flores
Jean-Benoît Labrecque, Jo Laïny Trozzo Mounet
Danny Morissette, Odile-Amélie Peters
Esther Rousseau-Morin

Musique : Antoine Berthiaume
Éclairages : Achille Martineau, Chantale Labonté

Durée
1 h 15 min

(sans entracte)

Diffusion & Billets @
Place des Arts
(Cinquième Salle)
Jusqu’au 5 avril 2025

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

 

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