RÉSUMÉ SUCCINCT Deux passionnés de navigation construisent un canot à glace, allumant d’une génération à l’autre l’étincelle de la mémoire retrouvée pour une culture riche et encore bien vivante.
S A N S COMMENTAIRES
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Bruno Boulianne
Genre(s) Documentaire Origine(s) Canada [Québec] Année : 2024 – Durée : 1 h 16 min Langue(s) V.o. : français Machine de rêve
Bruno Boulianne
Dist. [ Contact ] @ Les Films du 3 mars [ Productions de l’épaule ]
RÉSUMÉ SUCCINCT C’est l’histoire d’une femme qui s’appelle Chiara. Elle est actrice, elle est la fille de Marcello Mastroianni et Catherine Deneuve et le temps d’un été, chahutée dans sa propre vie, elle se raconte qu’elle devrait plutôt vivre la vie de son père.
CRITIQUE Élie Castiel
★★★
Une mise en abyme
organiquement fusionnelle
Il y a, dans le récent Christophe Honoré, ce côté sensible à faire des portraits de personnages, dans plusieurs cas, atypiques, et plus particulièrement dans celui de ce Marcello Mastroianni réinventé, élégiaque Marcello Mio qui, intrinsèquement à ce à quoi on assiste dans la fiction, est empreint de douce nostalgie, d’une mélancolie difficile à articuler.
Ce sentiment de tristesse se manifeste dans un geste, une expression, un champ/contrechamp inespérée, quelques paroles prononcées. Mais aussi, et surtout, dans le travestissement de l’excellente Chiara Mastroianni dans le double de son père. Bien entendu, elle n’est pas lui, mais dans cette imperfection de sa tentative de lui ressembler, on est tenté d’y croire – Catherine Deneuve, dans le rôle de Catherine Deneuve, sa mère dans le film et dans la vraie vie lui dira naïvement qu’elle « ressemble plus à son père ».
Comme si on ne le savait pas déjà depuis toujours ! Paroles veines, alors ? Pas du tout ; pour Honoré, une sorte de rapport à la vraie vie, à ce lien familial chez les Mastroianni/Deneuve et ceux et celles qui se sont ajouté(es) au groupe pour, du coup, inventer un noyau social.
Le temps qu’il faudra pour s’arrêter.
N’essayons pas de faire des analogies avec une certaine littérature française, même si Malraux, auquel j’ai pensé, notamment dans sa vision funèbre d’une certaine façon de « vivre l’existence » est transparente. Au-delà de ce constat existentiel et purement intellectuel, le cinéaste cinquantenaire, ouvertement homosexuel, va rendre ce Marcello Mastroianni, autrefois et toujours « latin loverextraordinaire », un personnage hybride – Même si dans Une journée particulière (Una giornata particolare) parmi les meilleurs d’Ettore Scola – est-ce essentiel d’expliquer ? – qui entre dans cet univers camp, queer, également souligné par la présence du bel officier britannique qui semble débarqué d’une autre époque et qui dans une courte scène mémorable, …
C’est un film personnel, intime, éternellement jeune, comme une renaissance qui s’accomplit dans un magnifique dernier plan où le flot du large ne peut être rien d’autre que d’absoudre les traumatismes enfouis.
Belle juxtaposition de la notion d’espace/temps même si le film a lieu de nos jours ; les quelques retours en arrière, comme par exemple le bref extrait de Divorce à l’italienne (Divorzio all’italiana), montré à deux ou trois reprises, où on remarquera l’incontournable Stefania Sandrelli renvoyant à une scène d’émission populaire de télévision en Italie qui m’a paru la plus faible, pour la simple raison qu’elle ne va pas loin dans son développement. Et plus encore, la récente Sandrelli fait partie de cette émission.
Deneuve et Catherine D. dans le film ; Biolay est Benjamin B. aussi ; tous les personnages gardent leur identité car il s’agit d’une mise en scène hybride s’appuyant sur cette magnifique notion de la mise en abyme, susceptible de rallier le temps et l’espace dans une logique quasi intemporelle.
C’est un film personnel, intime, éternellement jeune, comme une renaissance qui s’accomplit dans un magnifique dernier plan où le flot du large ne peut être rien d’autre que d’absoudre les traumatismes enfouis.
Mais Marcello Mio est également la mise en perspective que nous avons de voir ces vedettes, mortes ou vivantes, qui ont ou continuent de marquer notre vécu imparfait d’une façon ou d’une autre.
RÉSUMÉ SUCCINCT Lorsque la fille de ses rêves est kidnappée, Nate, un homme ordinaire, transforme son incapacité à ressentir la douleur en une force inattendue dans son combat pour la retrouver.
Surtout, éviter de tout prendre au sérieux, mêmer si…
B R E F S APERÇUS
| Une chose est certaine : le couple composé de Jack Quaid, fils du Dennis Q. – que l’on peut encore voir dans Companion et de Amber Midthunder, également dans Opus, à l’affiche cette semaine, est épatant, particulièrement dans une première partie qui ressemble à une comédie romantique ;
| Bonne entrée en matière qui se transforme d’un coup en quelque chose d’autre, entre le film d’action, celui de super-héros, quoique pas comme les autres puisqu’il n’a pas la carrure de l’emploi, mais réussit tout de même à imposer sa fausse modestie, son côté adolescent qui prend encore plaisir à s’attabler devant les jeux vidéo, et contre toute attente, tomber amoureux d’une jolie collègue de travail ;
| On ne regarde que Quaid, le fils, dans une interprétation qui passe du comique sophistiqué jouant énormément avec sa physicalité particulière. Quelques invraisemblances, certes, mais tout cela fait partie d’un certain cinéma ;
| On explique pourquoi on appelle le personnage de Nate, Novocaine (Novo+Caine, son nom), mais la langue anglaise a ceci de particulier que parfois on a du mal à comprendre tant les sous-entendus dominent.
[ ÉC ] Cote : ★★ ½
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Dan Berk Robert Olsen
Scénario : Lars Jacobson. Direction photo : Jacques Jouffret. Montage : Christian Wagner. Musique : Lorne Balfe, Andrew Kawczynski.
Genre(s) Action Origine(s) États-Unis Année : 2025 – Durée : 1 h 50 min Langue(s) V.o. : anglais & Version française Novocaïne