L’Énéide

< SCÈNE par Élie Castiel >

★★★½
DES HOMMES ET DES DIEUX

Il y a d’abord le texte d’Olivier Kemeid, une écriture qui prend un énorme risque en adaptant un classique du Latin Virgile, L’Énéide, ce drame épique qui, à l’époque, tente de rivaliser en quelque sorte avec L’Iliade et L’Odyssée du célèbre Grec Homère.

Tentative ambitieuse de la part de Kemeid, issus de parents Égyptiens, ayant quitté leur pays au milieu du siècle dernier. Le thème de l’exil s’imposait de façon naturelle. Parler de migrants aujourd’hui est avant tout une aventure de l’esprit où les avis les plus divergents se bousculent continuellement. Comment rendre alors un texte aussi pur que l’original neutre tout en refusant la complaisance.

L’Énéide

©Yannick Macdonald

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Héritage

< SCÈNE par Élie Castiel >

★★★½
LE NOUS, CE SONT AUSSI LES AUTRES

En 1962, sort le film de Daniel Petrie, A Raisin in the Sun / Un raisin au soleil, scénarisé par l’auteure de la pièce Lorraine Hansberry. Brillant résultat dû, en particulier, à la présence lumineuse d’un Sidney Poitier en pleine forme.

Il ne pouvait être autrement que d’avoir des comédiens et des comédiennes noir(es) dans le cas d’Héritage, traduit en québécois par Mishka Lavigne. Elles/Ils imposent leur présence par des interprétations inoubliables. Émotion, humour, accent québécois assumé et maîtrisé, sens du rythme et de l’espace. Geste politique sans doute pour prouver une fois pour toutes que l’intégration est possible et ne représente aucunement un danger pour la culture québécoise. Qu’on se le tienne finalement pour dit. Le contraire serait être de mauvaise foi.

Héritage

©Caroline Laberge

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