Les 3 sœurs
CRITIQUE
scène
Élie Castiel
★★★★
Les saisons
de l’âme
Théâtre de chambre (ou de jardin), de l’intime, de l’oisiveté d’une classe semi-bourgeoise privilégiée qui se permet une domestique, sorte de seconde mère, comme si elle faisait partie de la famille et lorsque les temps sont durs, elle doit partir.
Les femmes, notamment les trois sœurs dont il est question, regrettent ce départ. Les hommes de l’époque, c’est la virilité, la droiture, l’amour des femmes et de la patrie, de la Terre nourricière, conditions de l’Homme montrées selon le niveau de charges hormonales dans le corps de chacun d’eux.
Et un auteur intransigeant malgré l’amour qu’il porte à ses prochains, et surtout à ses prochaines. Effectivement, Les 3 sœurs respire la haine et l’amour, la beauté filiale et le besoin de la famille. On se dispute pour retrouver des moments plus tard plus sereins. Le dialogue entre René Richard Cyr et Anton Tchekhov est teinté d’ententes réciproques. Notre Québécois national est un monument car il fait partie de cette génération d’investi(es)-artistes dans tout ce qu’ils ou elles font. Pour elles, pour eux, il s’agit d’une seconde nature.Suite