Unhinged

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 14 août 2020

SUCCINCTEMENT
Un homme récemment divorcé se rend à la maison de son ex-femme avec la ferme intention de venger sa rupture. Après son délit…

BRÈVE.

texte
Élie Castiel

★★

Amok, folie meurtrière

D’une violence extrême, repoussante, grand-guignolesque le plus souvent, n’hésitant pas une seconde à émoustiller nos sens les plus perfides, introvertis, repoussés par notre pouvoir inné (grâce à Dieu) de la socialisation. Une caméra semblant jouir de ces moments de pure folie dévastatrice – plans serrés des visages, cascades gratuites au service du cinéma sensationnaliste – déshumanisante, intentionnellement prise par un excès d’aliénation.

Et Russell Crowe, physiquement transformé pour la circonstance, prisonnier d’un jeu dramatique qui n’en est pas un ; plutôt un rendez-vous avec un personnage atypique, qui ne varie pas tout au cours du film. C’est voulu, volontairement assumé.

Il est évident qu’avec moins d’opportunisme, Borte est certainement en mesure de construire quelque chose de plus solide. On ne peut que le lui souhaiter, car il y aura une prochaine fois.

Mais de la part de Derrick Borte – The Joneses / La famille Jones (2009) – un je-m’en-foutisme hallucinant, un risque avec la liberté d’expression visuelle, même si celle-ci est vouée aux extrêmes les plus pervers.

Ça dérape, ça sautille. Va dans tous les sens avec une finale qui remet les choses à sa place, les pendules presqu’à l’heure. Il est évident qu’avec moins d’opportunisme, Borte est certainement en mesure de construire quelque chose de plus solide. On ne peut que le lui souhaiter, car il y aura une prochaine fois.

 

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Derrick Borte

Genre(s)
Suspense

Origine(s)
États-Unis

Année : 2020 – Durée : 1 h 30 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Enragé

Dist. @
V V S Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Langage vulgaire / Violence ]

En salle(s) @
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Woman

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 14 août 2020

SUCCINCTEMENT
De nombreuses femmes d’un peu partout à travers le monde s’expriment devant l’objectif de la caméra des deux signataires de ce long métrage documentaire inusité.

CRITIQUE.

texte
Élie Castiel

★★★ ½

La femme à travers le monde

Le plan fixe assume son autorité, son panache, parfois, rarement entrecoupé par une image imposée peut-être par telle ou telle répondante, sans doute voulant mieux exprimer le fond de sa pensée. Les cosignataires de ce beau poème dédié à la « parole-femme », parfois mené par une approche angélique, n’en demeurent pas moins convaincus d’un projet qui leur tenait à cœur. À l’heure des post-#MeeToo de ce monde, le discours est moins militant si l’on en juge par les propos de ces mères, femmes, épouses, amantes, d’ici et d’ailleurs. L’Asie et l’Afrique tenant lieu de centres privilégiés – et c’est tant mieux ainsi.

Rébarbatif parfois tout en conservant la noblesse du geste, conscient que la caméra est prête à tout capter, Woman se distingue par son côté dualiste ; deux cinéastes signent, la première femme, l’autre homme. Prêts à dialoguer en usant de leur art.

Les liens sont ainsi tissés. Opportunisme politique ? Commandite venant de quelconques organismes sociaux ? Toujours est-il que le tout fonctionne à merveille, l’image demeure limpide, douce, apaisante. Les sujets, eux, varient entre la sexualité qui éclate d’un coup, qui s’incruste au corps sans crier gare et qu’on découvre entre le plaisir, la curiosité et la gêne ;  il est aussi question de la prise de conscience de son statut de femme, l’amour d’appartenir au genre qui crée la vie. Et dans leurs rapports aux hommes, à ces autres, ceux du genre masculin qui souvent n’ont pas compris, une ouverture au dialogue, un contact humain, une symbiose qui s’empêche d’éclater.

Le procédé cinématographique est impeccable, curieux, au service de tous ces discours toujours pertinents. Au service du cinéma. Encore une fois, le plan fixe, intime, cautionne sa supériorité

Rébarbatif parfois tout en conservant la noblesse du geste, conscient que la caméra est prête à tout capter, Woman se distingue par son côté dualiste ; deux cinéastes signent, la première femme, l’autre homme. Prêts à dialoguer en usant de leur art.

 

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Anastasia Mikova
Yann Arthus-Bertrand

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
France

Année : 2019 – Durée : 1 h 48 min

Langue(s)
V.o. : multilingue ; s.-t.a. ou s.-t.f.

Femme(s)

Dist. @
Maison 4:3

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Chambre 212

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 07 août 2020

SUCCINCTEMENT
Après 20 ans de mariage, Maria décide de quitter le domicile conjugal. Et cette nuit-là, à la suite d’une petite querelle avec son mari, elle part s’installer dans la chambre 212 de l’hôtel d’en face.Suite

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