Purgatory
SUCCINCTEMENT.
Sept histoires différentes sur l’amour dans la Grèce d’aujourd’hui.
CRITIQUE.
[ Découverte ]
★★★★
texte
Élie Castiel
Signes
évidents
de
détresse
affectiveSuite
SUCCINCTEMENT.
Sept histoires différentes sur l’amour dans la Grèce d’aujourd’hui.
CRITIQUE.
[ Découverte ]
★★★★
texte
Élie Castiel
Signes
évidents
de
détresse
affectiveSuite
Bande-annonce (France)
Il y a d’abord eu le film Downton Abbey[1], sorti en 2019, puis un deuxième, Downton Abbey : Une nouvelle ère[2], qui sortira sous peu, l’un et l’autre doublés au Québec. Vous voulez entendre Yves Corbeil – une voix surexploitée et archiconnue au Québec – doubler M. Carson, le majordome[3]? Courez voir le film en mai[4].
Le distributeur devait pourtant savoir que les Québécois ont suivi en grand nombre la télésérie britannique doublée en France[5], qu’ils se sont habitués aux voix françaises prêtées aux personnages pendant les six saisons qu’elle a duré. Que pas moins de 22 personnages de la série étaient de retour dans le premier film[6] et 25 dans le second[7]. Que pour croire aux personnages, il faut que la continuité soit respectée chez les doubleurs.
Le distributeur devait aussi savoir que les Français n’ont pas leur pareil pour rendre l’accent suranné des anciens aristocrates britanniques, les doubleurs québécois étant quant à eux incapables de se plier à l’exercice, à l’exception notable de l’excellente Élizabeth Chouvalidzé, née en France[8]. Tant et si bien que dans le doublage québécois de 2019, les nobles et les serviteurs s’expriment pour ainsi dire tous de la même manière. Il en ira sûrement de même dans le deuxième opus.Suite
TRIBUNE
LIBRE.
texte
Sylvio Le Blanc
J’ai souvenance que des dirigeants de l’Union des artistes (UDA) et de l’Association nationale des doubleurs professionnels (ANDP) ont, par le passé, loué l’exemplarité de la major Disney quant au doublage. Le premier groupe de divertissement au monde1 fait toujours doubler ses productions audiovisuelles ici, mais une ombre se profile au tableau : par souci d’économie, les textes sont de plus en plus souvent adaptés en France.2
Or, la spécificité du français québécois a toujours été le principal argument avancé par l’UDA et l’ANDP pour convaincre les majors de faire doubler leurs productions ici. Ces dernières décennies, les deux associations leur ont en effet fait savoir à moult reprises que « les Québécois désirent avoir accès à des films et des séries télévisées doublés ici, qui leur ressemblent et qui tiennent compte des particularités linguistiques et culturelles d’ici ».3 Dans le même temps, elles ont convaincu la majorité des Québécois que « ce combat pour le doublage en retourne surtout d’une chose : l’identité québécoise. Une production traduite au Québec permet au doublage québécois de mettre de l’avant ses couleurs ».4
Pour le président de l’UDA en 2001, Pierre Curzi, il s’avérait « essentiel et légitime d’avoir accès aux cinématographies étrangères, particulièrement celle des Américains, dans une langue française respectueuse, dans sa musicalité comme dans sa structure et le choix de ses mots, de notre identité francophone à l’intérieur d’un contexte nord-américain ».5