Achoura
P R I M E U R
[ Numérique ]
Sortie
Mardi 14 décembre 2021
SUCCINCTEMENT.
Quatre enfants jouent à se faire peur et se rendent dans une demeure condamnée, réputée maudite. L’un deux disparaît dans des circonstances mystérieuses. Les trois survivants refoulent le souvenir de ce qui a bien pu se passer, jusqu’à ce que Samir ne ressurgisse 25 ans plus tard. La bande recomposée va devoir se confronter à son passé.
CRITIQUE.
★★★
texte
Élie Castiel
Intentionnellement, nous ne parlons pas de l’intrigue. Notre résumé succinct est suffisant, vous permettant de découvrir vous-mêmes les arcanes, même compliquées, de l’intrigue.
Effectivement, le court synopsis est une proposition exemplaire. Non seulement parce qu’il situe le cinéma marocain dans des sphères inexplorées, mais bien plus encore, l’ouvre à la modernité, le juxtaposant à celui occidental, ne faisant qu’un. Autrement dit, le folklore n’est plus une affaire intime à un peuple, mais ose s’aventurer dans des terrains parfois glissants, mais sans relâche, quitte à se casser la gueule. En vain, puisque Talal Selhami persiste et signe.
Après un court sujet, Sinistra (2006), et un premier long, Mirages (2010) – peut-être Sarāb en arabe, le Français d’origine marocaine ouvre les voies vers un cinéma marocain de genre.Suite