L’anglais… toujours omniprésent

TRIBUNE LIBRE.

texte
Sylvio Le Blanc

L’anglais domine outrageusement

sur les écrans au Québec

À l’exclusion des films pornographiques, les productions audiovisuelles en français disponibles au Québec durant les années 2000-2020 (15 903) ont un peu plus que doublé comparativement aux années 1979-1999 (7455)*.

Mais du côté anglophone, c’est le jackpot. En effet, à l’exclusion toujours des films pornographiques, les productions audiovisuelles en anglais disponibles au Québec durant les années 2000-2020 (167 736) ont plus que triplé comparativement aux années 1979-1999 (49 633)2.

De 1979 à 1999, les Québécois ont eu accès à 6,7 fois plus de productions anglophones que de productions francophones, mais 10,6 fois plus pour les années courant de 2000 à 2020.

Est-ce une raison pour…

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? Interdit de reproduire les accents ?

TRIBUNE LIBRE.

texte
Sylvio Le Blanc

Les « wokes » « chokent »

J’apprends qu’à la demande des studios de cinéma, pour contenter les « wokes » (éveillés), les acteurs québécois sont priés de ne plus reproduire les accents dans le doublage de leurs films, même si, dans les versions originales, ils sont nettement perceptibles. Ce qui a fait dire à mon interlocuteur : « Si Jackie Chan fait à nouveau un film, il risque de sonner normatif [une fois doublé]. »

Voilà où nous en sommes avec ces militants extrémistes. Le doublage des accents serait donc assimilé par ces soi-disant « éveillés » aux oreilles délicates à une forme de racisme. Pour eux, un personnage de migrant mexicain serait infériorisé dès lors que son accent espagnol est reconnu. L’acteur interprétant un yakuza au lourd accent ferait mal paraître les Japonais. Mais qu’en est-il du respect de l’œuvre originale.

L’idéologie « woke », c’est aussi une question d’accents.

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RK/RKAY

PRIMEUR
[ En ligne ]
Sortie
Mercredi 14 mai 2021

SUCCINCTEMENT
RK tourne un film et on lui apprend que son personnage principal, Mahboob, a disparu des rush. Panique en la demeure.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Rajat Kapoor fait partie de cette lignée de cinéastes indiens,  jeunes et moins jeunes qui, tout en acceptant des rôles de survie dans des Bollywood, industrie cinématographique principale au pays, persistent et signent, peu faut-il conclure, suivant néanmoins une méthode cohérente et constante. Apôtres d’un mouvement cinéphilique ne sont-ils pas, après tout, les disciples des prestigieux Satyayit Ray et Shyam Benegal, des grands d’une autre époque? Une parenthèse s’impose : de ce mouvement quasi contestataire, quelqu’un comme Sanjay Leela Bhansali, pour ne nommer que lui, a su adapter les codes de l’industrie hégémonique en lui insérant des apports formels indéniables, le plus souvent touchant à un lyrisme percutant.

Multiplier les mises en abyme

ou l’art tenace de conjuguer

Dans le cas de Kapoor, à l’instar d’un Woody Allen, par exemple, il apparaît parfois dans ses films, comme dans Akhon Dehki / Through My Own Eyes (2013), Kadakh (2019) et RK/RKAY. Une façon comme une autre de questionner son propre cinéma, de se persuader que son travail consiste à animer la dynamique culturelle d’un des pays les plus peuplés du monde. Le cinéma, constituant le principal et hautement lucratif divertissement, et encore aujourd’hui alors que les dérives des DVD / Blu-ray / Streamings et autres piratages ont envahi l’Occident.Suite

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