Ce qu’il y a de terrible avec Ivan…
RECENSION
en rappel
[ Essai / Cinéma ]
★★★ ½
un texte par
Élie Castiel
« Voir des films ne suffit pas… »
Une réflexion analytique, une conversation (presque de salon) entre un essayiste-réalisateur et le cinéma. Une discussion le plus souvent animée sur l’un des films les plus influents de Sergueï M. Eisenstein, Ivan le terrible, œuvre charnière du cinéaste controversé.
Le choix du film d’Eisenstein n’est pas fortuit, mais au contraire, un engagement intellectuel, une prise de position sur le cinéma et ses multiples fonctions. À travers le film d’un des géants du cinéma mondial, les plans, les cadrages, les transitions, les aspects narratifs, la grandeur des personnages, la majestuosité du spectacle : le tout converge vers une analyse du presque plan par plan. Sur ce point, Jean-Louis Leconte est exigeant.
Le dialogue, le vrai, est celui entre un auteur (Leconte) et son fils. Parler de la vie, parler du cinéma, situer le point de rencontre entre la fiction et la vie, entre l’art et le fait d’exister.