House of Psychotic Women

RECENSION.
[ Essai biographique.
Cinéma de genre. ]

★★★★

texte
Élie Castiel

Un véritable tour de force. Un défi qui redéfinit la littérature cinématographique en lui attribuant des parts de soi, des intimités autobiographiques, parfois-même crues, brutales, sans concessions ni demi-tours, ne laissant rien au hasard ni à l’imagination.

Mises

en

abyme

thérapeutiques

Comme arsenal : le cinéma de genre, particulièrement en ce qui a trait aux personnages-femmes (parlant parfois des hommes en appuyant leurs forces, mais surtout leurs faiblesses), non pas un essai revendicateur, vindicatif ou féministe dans le mauvais sens du terme, mais puisant ses sources à travers les films de genre, épouvante et horreur se joignant dans de véritables épitomes qui redéfinissent la nature du bien et du mal, les jonctions entre éros et thanatos, entre vice et vertu, entre déchirement et exultation.Suite

Vivre ma vie

RECENSION.
[ Biographie ]

★★★★★

texte
Élie Castiel

Emma

et

Sasha

C’est sans doute le livre le plus cinématographique que j’ai eu l’occasion de lire jusqu’à date. Chaque situation, chaque personnage ressemble à un ouvrage en mouvement. Des cinéastes comme Margaret von Trotta auraient pu s’emparer de Vivre ma vie : Une anarchiste au temps des révolutions pour en tirer une épopée intime, comme elle l’avait fait avec Rosa Luxembourg (1986) et Hannah Arendt (2012). Sans doute, une saga de plus de trois heures qui aurait révélé une grande pasionaria aux yeux du monde.

Une brique, plus de 1 000 pages, d’une aventure intime et politique, celle d’une femme totalement investie dans le politique, le social, le littéraire, l’artistique et tout ce qui touche l’âme humaine. Emma Goldman.

Juive de naissance. Dans l’Empire russe du 19e siècle, plus précisément en 1869. À 16 ans, elle s’exile aux États-Unis. Elle se battra corps et âme pour la cause des travailleurs, des moins nantis. Elle devient « anarchiste » dans un pays où le capitalisme se fait de plus en plus virulent. Son livre-fleuve, rédigé presque toujours à la première personne, est dans le même temps un roman passionnant, des histoires d’amour avec des hommes qui, eux aussi, ont influencé les nombreuses luttes syndicales de la fin du 19e et les 20 premières années du 20e siècle.Suite

Femmes et cinéma d’animation

RECENSION.
[ Cinéma ]

★★★

texte
Pierre Pageau

L’auteure Marie-Josée Saint-Pierre, elle-même cinéaste d’animation, a la chance, pour ne pas dire « le bonheur », de pouvoir écrire sur ce qui est probablement le plus important (ou un des plus importants) lieu de création de cinéma d’animation au monde : l’Office national du film du Canada. En effet, depuis sa création, en 1939, par le britannique John Grierson, cette institution s’est donné les moyens techniques et financiers pour permettre à des créateurs, voire même créatrices, du Canada et du monde entier, de pouvoir exercer en toute liberté leur métier de cinéaste d’animation. Ce corpus, du strict point de vue de son identification des films, est tout de même déjà un peu connu. Il y a eu des ouvrages exemplaires, comme ceux de Louise Carrière –  Femmes et cinéma québécois (1984), de nombreux articles et une thèse,  Les films d’animation à l’O.N.F. (1950-1984) et la protestation sociale; Jocelyne Denault – Dans l’ombre des projecteurs : Les Québécoises et le cinéma (1996) et Des femmes derrière la caméra : le cas de l’Office national du film, 1941-1945); ainsi que Thérèse Lamartine – Du cinéma et, de-ci de-là, des femmes (1980). Ces trois auteures veulent toutes une plus grande reconnaissance du travail des femmes dans le milieu du cinéma au Québec, quitte à faire, comme Jocelyne Denault un détour par le travail de nos religieuses (principalement celui des missionnaires). En termes de films comme tels, les principales nouvelles découvertes de Marie-Josée Saint-Pierre, on le verra plus loin, sont principalement du côté de cinéastes anglophones.

Une génération

de femmes

cinéastes qui ont

dû se battreSuite

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