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P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 17 mars 2023

SUCCINCTEMENT.
Un voleur d’art haut de gamme, Nemo, se retrouve piégé dans un luxueux penthouse high-tech de Times Square à New York après que son casse ne se soit pas déroulé comme prévu.

Suite

J’ai placé ma mère

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 17 mars 2023

SUCCINCTEMENT.
Une famille est confrontée aux dédales du système de santé concernant les personnes âgées.

CRITIQUE.

★★★ ½

 

Un homme filme sa mère dans son petit appartement. Il souligne d’un mouvement de la caméra la balustrade du balcon.

Au bout de leurs âges

texte
Luc CHAPUT

 

Le cinéaste Denys Desjardins s’est depuis longtemps intéressé à l’histoire du cinéma québécois par des portraits spécifiques (le court sujet, La dame aux poupées) et sa série d’entrevues de participants à cette épopée (De l’Office au Box-Office). Le déplacement de sa mère Madeleine Ducharme dans un résidence pour personnes âgées est le sujet d’un long métrage récent, Le Château, décrivant la vie dans ces immeubles situés à Montréal-Nord en bordure de rivière. La caméra de Desjardins présente, en plus des membres du personnel et d’autres résidents, la manière dont Madeleine s’y adapte plus ou moins, confrontée aux pertes de mémoire et autres incidents. Denys et sa sœur Maryse continuent à être des proches aidants souvent sollicités et toujours avenants, mus par leur amour filial.

Contre toute attente, garder l’œil lucide.

L’évolution de l’état psychologique de Madeleine amène un placement dans un autre type de résidence à teneur beaucoup plus hospitalière. C’est l’objet de J’ai placé ma mère décrivant le labyrinthe administratif auquel sont confrontés ces deux enfants proches et aidants. Les entrevues en personne sont remplacées par de multiples appels téléphoniques. Des images tirées de films de famille tournés par le père et des moments plus joyeux s’insèrent naturellement dans ce long métrage à l’évolution déchirante.

Le motif visuel des grilles vers l’extérieur devient un autre d’enfermement quand Madeleine, hier boute-en-train, se retrouve dans un CHSLD situé en face de la prison de Bordeaux sur le boulevard Gouin. La pandémie transforme et distend encore plus ces relations téléphoniques entre ces deux adultes aidants et les employés du Centre.

Des images tirées de films de famille tournés par le père et des moments plus joyeux s’insèrent naturellement dans ce long métrage à l’évolution déchirante.

Le cinéaste Desjardins et son équipe familiale et professionnelle ont réussi, en incluant la websérie L’Industrie de la vieille$$e diffusée en 2021, une trilogie essentielle sur la situation présente et future possible des soins aux personnes âgées au Québec. Cette trilogie trouve d’ailleurs un écho historique étonnant dans Au bout de mon âge de Georges Dufaux, filmé en partie, il y a près de cinquante ans, dans ce même centre Notre-Dame-de-la-Merci.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Denys Desjardins

Scénario
Denys Desjardins
Direction photo
Denys Desjardins

Mathéo Lemay
Montage
Denys Desjardins
Michel Giroux
Musique
Stéphanie Hamelin Tomala

Denys Desjardins.
Une question de filiation.

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
Canada [Québec]

Année : 2022 – Durée : 1 h 16 min
Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.

I Lost My Mother

Dist. [ Contact ] @
Les Films du 3 mars
[ Films du Centaure ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cinémathèque québécoise

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

La cordonnière

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 17 mars 2023

SUCCINCTEMENT.
Évocation de la vie de Victoire Du Sault, instigatrice de la fortune de la famille Dufresne et donc de la renommée de la municipalité de Maisonneuve.

CRITIQUE.

★★★

 

Un cheminement incertain

texte
Luc CHAPUT

Une jeune femme offre à la vente dans un établissement de son village une paire de chaussures de sa confection.

Le château Dufresne, près du Jardin Botanique, a permis de garder dans la mémoire montréalaise le nom de cette famille. Remontant dans le dernier tiers du 19e siècle, le scénario de Sylvain Guy décrit la vie d’un village près du fleuve St-Laurent; Victoire, alors âgée 17 ans, y apparaît comme une adolescente déterminée plus intéressée à travailler le cuir qu’à continuer ses études dans un couvent. Une série de rencontres avec les familles du voisinage dont une plus riche l’amène à connaître d’autres émois et à prouver au fil du temps sa dextérité et son savoir-faire dans cet artisanat alors réservé historiquement aux hommes.

Un mariage d’amour ou de raison?

L’adaptation de la série de romans éponymes de Pauline Gill accumule des scènes pour la plupart courtes dans lesquelles des conflits familiaux de diverses natures voient le jour. La structure du scénario faite d’allers-retours entre les souvenirs d’une Victoire vieillissante et les choix compliqués de la même dans sa prime jeunesse est assez bien différenciée par les choix de luminosité et de cadrage.

Toutefois la mise en scène de François Bouvier garde un côté théâtral qui réduit l’émotion inhérente à certains épisodes. Même des scènes d’action comme l’incendie de l’étable ou les chevaux prenant le mors aux dents manquent de fébrilité.

Ce long métrage aurait pu avoir, dans sa dernière partie, une section animée d’images montrant ce que la volonté de cette pionnière oubliée ainsi que sa famille ont apporté à ce quartier de l’est de la métropole.

Élise Guilbault, en Victoire âgée si altière dans sa confession à son fils, apparaît comme un pendant éminemment plausible à Rose-Marie Perreault dont l’interprétation vif-argent sous-tend toute cette chronique. Pierre-Yves Cardinal et Nicolas Fontaine lui sont des partenaires de jeu efficaces.

Il manque toutefois à ce film le supplément d’âme qui irriguait La Bolduc du même cinéaste. Ce long métrage aurait pu avoir, dans sa dernière partie, une section animée d’images montrant ce que la volonté de cette pionnière oubliée ainsi que sa famille ont apporté à ce quartier de l’est de la métropole.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
François Bouvier

Scénario
Sylvain Guy; d’après la série
de romans de Pauline Gill
Direction photo
François Dutil

Montage
Michel Arcand
Yvan Thibodeau
Musique
Benoît Charest

François Bouvier.
Une envie de poursuivre le métier.

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Canada [Québec]

Année : 2022 – Durée : 1 h 44 min
Langue(s)
V.o. : français, s.-t.a.

 Victoire

Dist. [ Contact ] @
Les Films Opale
[ Caramel Films ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
 Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

 

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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