P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 17 février 2023
SUCCINCTEMENT. Une famille est déchirée au cours d’un dîner mouvementé. Huit ans plus tard, un cousin vivant à l’étranger revient à Hong Kong dans l’espoir de mettre fin à cette querelle de longue date lors d’une autre réunion traditionnelle.
S A N S COMMENTAIRES
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Eric Tchang
Genre(s) Drame familial
Origine(s) Hong Kong Année : 2022 – Durée : 1 h 53 min Langue(s) V.o. : cantonais; s.-t.a. Gwo Si Gwo dzit
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 17 février 2023
SUCCINCTEMENT. En Californie, un détective privé enquête sur une disparition.
CRITIQUE.
★★★
texte Luc Chaput
Pétard mouillé
Dans un endroit huppé, trois personnes sont attablées, un homme et deux femmes blondes ayant un air de famille. L’une des deux, en colère, quitte précipitamment les lieux.
Le romancier irlandais John Banville a publié, sous un pseudonyme en 1999, The Black-Eyed Blonde, se déroulant dans les années 50 à San Francisco et s’inscrivant dans le corpus autorisé des œuvres de Raymond Chandler. Les aléas de la coproduction européenne ont transporté l’intrigue à Los Angeles en 1939 dans le milieu cinématographique. Des lieux de Barcelone servent donc de sites extérieurs de remplacement aux californiens et l’illusion est fissurée plusieurs fois dans la cinématographie contrastée de Xavi Giménez.
Liam Neeson qui serait à l’origine du projet apparaît plutôt désabusé dans son interprétation du fameux détective privé Philip Marlowe, se permettant malgré tout quelques pointes auto-référentielles. Jessica Lange s’en sort mieux en tant qu’ancienne star d’Hollywood qui en a vu d’autres face à Diane Kruger, engoncée dans une femme fatale plutôt coutumière. Danny Huston, fils du cinéaste de The Maltese Falcon (Le faucon maltais) apporte un certain panache à son dirigeant véreux de club privé.
Liam Neeson qui serait à l’origine du projet apparaît plutôt désabusé dans son interprétation du fameux détective privé Philip Marlowe, se permettant malgré tout quelques pointes auto-référentielles.
La mise en scène de Neil Jordan, néanmoins, ne réussit que très rarement à donner de la profondeur à ce discours sur les faux semblants et doubles jeux à l’aube d’une Guerre mondiale.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Neil Jordan
Scénario William Monahan D’après le roman de John Banville et le personnage de Raymond Chandler Direction photo Xavi Giménez Montage Mick Mahon Musique David Holmes
Neil Jordan. Une nouvelle tentative dans le film noir.
Genre(s) Documentaire
Origine(s) États-Unis Irlande Année : 2022 – Durée : 1 h 49 min Langue(s) V.o. : anglais Marlowe
Dist. [ Contact ] @ V V S Films [ Parallel Film Production ]
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 17 février 2023
SUCCINCTEMENT. Été 1999. Un danseur de salon serbe vit une romance inattendue et intense de 24 heures avec le frère aîné d’une amie.
CRITIQUE.
★★★ ½
texte Élie Castiel
Les
amours
passagères
Né en Macédoine du Nord, installé en Australie depuis son adolescence et ouvertement gai. Une quantité non négligeable de courts sujets remarqués et un premier long, d’horreur celui-ci, inédit ici, You Won’t Be Alone, très prisé par la « critique ».
Après un début qui chavire les modes de la communication – on ne comprend pas certaines phrases prononcées – le gros plan domine les deux personnages masculins de Of An Age; à l’intérieur d’une voiture, sorte de sanctuaire de toutes les émotions, mais qu’on devine, qu’on obtempère, comme si la séduction était un jeu de stratégies qui consiste à tout remettre aux lendemains.
C’est bel et bien ce qui se passe dans ce beau poème amoureux entre un adolescent serbe de 17 ans (qui semble bien plus âgé) et un australien, passablement plus vieux. Les mots qui veulent tout dire, les émois qu’on n’ose pas afficher, les choses qu’on préfère remettre à plus tard, si ça convient.
Tenter le rapprochement tout en sachant qu’il s’agit d’une bonne décision.
Vivre des amours passagères ou une véritable histoire d’amour? Même le plan final ne répond à cette question, préférant faire planer le doute, même si l’action nous amène dix ans plus tard, en 2009 et que les choses ont évolué.
Film LGBT? Éclosion d’une relation amoureuse entre hommes? Ce qui est certain, c’est que la longue séquence de la fin, celle du mariage d’un des personnages féminins, parfaitement mise en contexte(s), affirme jusqu’à quel point les rapports affectifs entre hommes peuvent être compliqués – la société s’attend toujours au statu quo hétéronormatif qui limite les gestes et les émanations.
Certes, c’est d’un drame intime qu’il s’agit, à saveur autobiographique, d’où ces influences héritées d’un cinéma qui n’ose pas dire son nom. Et la deuxième partie, la plus aboutie, s’avère volontairement agressive, bousculant les conventions, prenant les deux principaux protagonistes en otage, pour les malmener face à une situation inextricable. Et pourtant!
Vivre des amours provisoires ou une véritable histoire d’amour? Même le plan final ne répond à cette question, préférant faire planer le doute, même si l’action nous amène dix ans plus tard, en 2009 et que les choses ont évolué.
Elias Anton (rôle de Kol), excellent, vouant son corps au service autant de la séduction que de la douleur de ne pas être. Et Thom Green (Adam), que l’impossibilité de ne pas voir son affection partagée, rend terriblement affligé.
Les deux interprètes, à défaut de ne pas articuler par moments lorsqu’ils s’expriment – c’est ce qui se passe dans le cinéma actuel – particulièrement dans la première partie du film, soulèvent par la suite l’émotion et procurent l’affect par leurs gestes, leurs expressions du visage, des yeux qui expriment autant d’intentions que de tendresse inavouée. Ils s’expriment dans un langage clair, muni des ressources de la maturité conquise.