Spiral: From the Book of Saw

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 14 mai 2021

SUCCINCTEMENT
Le lieutenant Ezekiel Banks, dit « Zeke », et son nouveau partenaire enquêtent sur une série de meurtres macabres qui sévissent dans la ville.

CRITIQUE.

texte
Élie Castiel

★★★

On lui doit les épisodes II, III et IV de Saw, le film à grand succès public, mais mitigé parmi les critiques. Habitué aux productions à sensations fortes, agrémentées d’hémoglobine et d’un graphisme opulent, Darren Lynn Bousman signe cette fois-ci un polar entre la vieille recette d’il y a quasi une quinzaine d’années et le policier conventionnel.

La mise en scène, certes honorable, parvient à saisir le caractère hybride de l’entreprise. Si les enjeux sont prévisibles, il faut souligner la qualité de la photo, signée Jordan Oram (plusieurs courts), aguichante, observatrice des personnages et des lieux, notamment les intérieurs, donnant au suspense dont il est question une impulsion d’autant plus suggestive qu’elle suscite non seulement notre intérêt, mais nous conduit dans ce puzzle comme des témoins oculaires.

La police métropolitaine (la ville n’est pas identifiée) est présentée comme un lieu fermé où sévit la corruption, l’essoufflement face à un travail mal compris et la prise en charge de certains de rendre justice sans morale, la gâchette facile, poussés par racisme ou simple envie, enfreignant ainsi les règles de la formation.

Et Jigsaw dans toute cela ? Seuls le fans de la série sauront établir les liens.

Une hybridité entre

              le polar et l’épouvante

Une fois dans un  rôle dramatique, Chris Rock atteint des niveaux de compatibilité étonnants.

Qui est le coupable de tous ces crimes odieux, dont les principales victimes sont des policiers en service ? On ne révélera pas son identité, même si en observant de près, des indices nous laissent deviner de qui il s’agit. Dans le rôle d’Ezekiel, Chris Rock maintient son statut d’acteur comique, le temps qu’il faut. Une fois dans la peau d’un personnage dramatique, il atteint des niveaux de compatibilité étonnants.

Samuel L. Jackson possède assez de présence et de charisme pour accepter un petit rôle. Max Minghella, fils du regretté Anthony Minghella, compose un officier de police avec une bonhomie réservée qui se transforme en cours de route en quelque chose d’inattendu.

Et c’est dans le doute, l’incertain, à l’intérieur de ces zones grises se termine le film. Signe évident d’une suite ou peut-être que le cinéaste a voulu soulever subtilement les écarts de conduite récents de certains policiers dans quelques états américains. La proposition de Darren Lynn Bousman n’est pas très claire sur ce point.

Un petit détail que plusieurs prendront à la légère. Dans les autres provinces, le film est « interdit aux moins de 18 ans ». Au Québec, les examinateurs semblent être beaucoup plus laxistes. C’est toujours le cas.

Et Jigsaw dans toute cela ? Seuls le fans de la série sauront établir les liens.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Darren Lynn Bousman

Scénario
Josh Stolberg,
Pete Goldfinger

Photo
Jordan Oram

Montage
Dev Singh

Musique
Charlie Clouser

Darren Lynn Bousman

Genre(s)
Suspense policier

Origine(s)
États-Unis

Année : 2020 – Durée : 1 h 33 min

Langue(s)
V.o. : anglais

Spiral: From the Book of Saw

Dist. [ Contact ] @
Métropole Films

Classement
Interdit aux moins de 16 ans
[ Violence / Horreur ]

En salle(s) @
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]