John Wick:
Chapter 4

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 24 mars 2023

SUCCINCTEMENT.
John Wick découvre un moyen de vaincre l’organisation criminelle connue sous le nom de la Grande Table. Mais avant de gagner sa liberté, Il doit affronter un nouvel ennemi qui a tissé de puissantes alliances à travers le monde et…

 

CRITIQUE.

★ ★ ★ ½

texte
Pascal Grenier

Enjeux

et

prouesses

 

Ce quatrième chapitre des aventures de John Wick – cet ancien tueur à gages indestructible poursuivi  par de nombreux assaillants de partout dans le monde – ne va certes pas gagner de nouveaux admirateurs de cette populaire franchise.

 

On a d’ailleurs senti un léger essoufflement lors du Chapitre 3 alors que les scènes d’action sombraient parfois dans un manque d’imagination (la poursuite à moto directement calquée sur le film d’action sud- coréen The Villainess / Aknyeo) ou la redondance (une nouvelle finale montrant une bataille avec des miroirs comme dans l’opus précédent).

Heureusement, on a su corriger le tir avec ce quatrième volet qui, malgré de sérieux problèmes de production liée à la Covid, est un des plus agréables de la série. Malgré la durée de près de trois heures, le film étonne par son sens du rythme et offre même plusieurs nouvelles surprises à se mettre sous la dent, à commencer par l’excellent Donnie Yen dans le rôle de Caine, un redoutable tueur aveugle. Contrairement aux autres rivaux des films précédents, ce Zatoïchi des temps modernes se révèle beaucoup plus menaçant et présent, rendant l’enjeu un peu plus tangible que les joutes précédentes.

Outre la présence  savoureuse de Yen, il y a beaucoup de trucs que les fans de cinéma d’action se réjouiront de découvrir. Notamment cette scène où John Wick affronte Scott Adkins sous la pluie dans le combat le plus bédéesque de la série et l’ajout de personnages plus énigmatiques (Shamier Anderson dans le rôle du Tracker notamment), venant compléter un beau tableau d’ensemble.

Quelles que soient les circonstances, toujours se prendre au sérieux.

À la réalisation, Chad Stahelski est en bonne forme alors qu’il retrouve avec bonheur le danois Dan Laustsen à la photo où ce dernier s’en donne à coeur joie dans ses éclairages colorés et bleutés qui confèrent au film une touche presque surréaliste par moments. Et pour ma part, je ne vais jamais bouder un film qui ose citer Lawrence of Arabia au début et se terminer dans un duel à la Sergio Leone. Parmi d’autres scènes marquantes, l’ancien cascadeur Stahelski offre à son équipe de cascadeurs la chance de faire des prouesses lors d’une séquence de car-fu près de l’Arc de Triomphe de l’Étoile à Paris.

En entrevue récemment, le réalisateur confiait que lui-même et Keanu Reeves considèrent « avoir faire le tour » avec John Wick. Et si  c’est effectivement le cas, disons que cette franchise se termine avec grâce et beauté.

On peut certes reprocher à cette populaire franchise son manque de substance et de faire l’apothéose de la pornographie de la violence ce qui est en partie vrai car même si le body count est toujours aussi élevé, la violence graphique est de plus en plus atténuée et celui-ci est de loin l’épisode le moins sanglant de la série. Et on admet qu’on ne regarde pas un épisode de John Wick pour son côté cérébral. Cette franchise n’est ni plus ni moins qu’une série B de luxe faite avec passion et cœur; à commencer par sa vedette-titre Keanu Reeves qui est toujours aussi à l’aise dans la peau de Wick.

En entrevue récemment, le réalisateur confiait que lui-même et Keanu Reeves considèrent « avoir faire le tour » avec John Wick. Et si  c’est effectivement le cas, disons que cette franchise se termine avec grâce et beauté.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Chad Stahelski

Scénario
Shay Hatten, Michael Finck
D’après des personnages de Derek Kolstad
Direction photo
Dan Lausten

Montage
Nathan Orloff
Musique
Tyler Bates
Joel J. Richard

Genre(s)
Action

Origine(s)
États-Unis
Année : 2022 – Durée : 2 h 49 min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française

John Wick : Chapitre 4

Dist. [ Contact ] @
Cineplex Pictures
[ Lionsgate ]

 

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

L’innocent

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 24 mars 2023

SUCCINCTEMENT.
Un jeune homme s’étonne que sa mère ait encore épousé un détenu.

 

Le FILM
de la semaine.

CRITIQUE.

★ ★ ★ ½

texte
Luc Chaput

La

loi

du

crime

et

du

hasard

Un homme en suit un autre dans les petites rues historiques d’une grande ville française. Il le perd de vue.

L’acteur et réalisateur Louis Garrel plante son long métrage dans le décor de Lyon, la ville de Bertrand Tavernier (L’Horloger de Saint-Paul). Abel, jeune veuf, travaille comme éducateur dans un aquarium. Sa consœur Clémence, beaucoup plus extravertie que lui, était la meilleure amie de son épouse. Noémie Merlant y prouve sa maestria comique après nous avoir charmé dans des rôles beaucoup plus sérieux. Le scénario de Garrel, Tanguy Viel et Naïla Guiguet multiplie les effets-miroirs de séquences avec des préparations et des répétitions de scènes de théâtre qui dessinent le mentir vrai du jeu de l’acteur ou de son personnage.

Une confrontation inhabituelle.

La profession de Sylvie, la mère d’Abel, donne la possibilité à Anouk Grinberg de retrouver la pugnacité de ses rôles chez Bertrand Blier (Un, deux, trois, soleil). Roschdy Zem rajoute son élégance naturelle à sa composition d’un truand sorti de prison et qui a trouvé en Sylvie un femme à sa mesure. Un arrière-plan de situation œdipienne et de non-dits prend le devant dans plusieurs moments dans lesquels la touche de Garrel permet aux émotions de s’inscrire dans le temps.

Louis Garrel a bien élargi sa palette dans cette nouvelle variation sur l’amour et le hasard et le César du scénario original était amplement mérité pour ce film mêlant comédie de mœurs et intrigue policière.

L’utilisation des écrans multiples, d’insertions et d’une très belle profondeur de champ entre autres dans la séquence du restoroute doit beaucoup à la cinématographie de Julien Poupard. Les changements de rythme accentuent la vélocité de certains épisodes dans lesquelles les improvisations de certains personnages, pourtant écrites. apparaissent comme allant de soi.

Cet aller-retour entre prison et magouille, dans lequel un ancien détenu joue un rôle secondaire important, jettera dans les mains de certains un gros lot différent de celui qu’ils espéraient.

Louis Garrel a bien élargi sa palette dans cette nouvelle variation sur l’amour et le hasard et le César du scénario original était amplement mérité pour ce film mêlant comédie de mœurs et intrigue policière.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Louis Garrel

Scénario
Louis Garrel, Tanguy Viel
Avec la collaboration de Naila Guiguet
et Jean-Claude Carrière pour un plan
Direction photo
Julien Poupard

Montage
Pierre Deschamps
Musique
Grégoire Hetzel

Genre(s)
Comédie

Louis Garrel.
La comédie, pourquoi pas?

Origine(s)
France
Année : 2022 – Durée : 1 h 38
Langue(s)
V.o. : français

L’innocent

Dist. [ Contact ] @
Maison 4:3
[ Wild Bunch International ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
 Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Maestro(s)

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 24 mars 2023

SUCCINCTEMENT.
Chez les Dumar, on est chefs d’orchestre de père en fils: François achève une longue et brillante carrière internationale tandis que Denis vient de remporter une énième Victoire de la Musique Classique. Quand François apprend qu’il a été choisi pour diriger l’Orchestre de la Scala…

CRITIQUE.

★ ★ ½

texte
Élie Castiel

Baguettes

d’orchestre

mal

ajustées

Tout bonnement, on aurait voulu dire de belles choses sur le film de Bruno Chiche. D’accord, Pierre Arditi, comme toujours, assez efficace; Yvan Attal, d’habitude plus ou moins à l’aise malgré un rôle à contre-emploi qui ne lui va pas du tout, à bien y penser.

Et pourtant, Bruno Chiche (plusieurs courts, quelques longs, à notre connaissance, tous inédits au Québec) nous donne ce premier rendez-vous sans surprise, la mise en scène totalement télégraphiée, mesurant chaque saute d’humeur, autant de la part du père (Arditi) que du fils (Attal). Et du reste des comédiennes et des comédiens.

Chez les Dumar, on se passe les baguettes (musicales) de père en fils. C’est la tradition. Mais lorsqu’une chance vient de la fameuse Scala de Milan, les liens familiaux finissent par s’effriter.

On a vu cela auparavant dans le subtil et délicat film de l’Israélien Joseph Cedar, Footnote (Hearat Shulayim / qui, pas pris littéralement, pourrait vouloir dire « Éclairage intime »). La musique était dans ce cas-là remplacée par le milieu universitaire (études talmudiques, plus précisément).

Finalement, il y a moyen de s’entendre.

Et la conclusion, disons-le, justement plus concluante et logique que dans Maestro(s) où tous ce monde un peu perdu par les circonstances, finit par…

Chiche ne lésine pas sur les clichés. Arditi tente par tous les moyens de sauver le navire. Atal ne fait que circuler à travers chaque séquence ou presque, soit perdu dans tout cela ou encore se donnant des airs de grandeur vraiment inappropriés.

Certes, vu les sujet (chef d’orchestre de musique classique), ça se veut sérieux, mais ça faiblit. Ça veut s’impliquer, mais ça reste à la surface des choses. Et puis, les états d’âme de chacun des deux contrevenants finissent pour nous agacer.
C’est peu inspirant. En fait, ce n’est nullement inspirant.

Chiche ne lésine pas sur les clichés. Arditi tente par tous les moyens de sauver le navire. Atal ne fait que circuler à travers chaque séquence ou presque, soit perdu dans tout cela ou encore se donnant des airs de grandeur vraiment inappropriés.

L’humour, certainement. Une production hexagonale sans humour, ça n’existe pas. Et puis, un milieu montré en huis-clos – appartements haut de gamme,  huppés, bourgeoisie qui n’a rien à cirer du reste du peuple. On ne pense qu’à son cercle restreint : la scène musicale.

Et un réalisateur qui, sincèrement inspiré par le brillant film de l’Israélien Cedar, lui bénéficiant de la présence de l’exceptionnel Lior Ashkenazi (le fils) et du brillant et taciturne Shlomo Bar-Aba, pensait sérieusement y arriver en transposant sa proposition dans le monde lyrique. Le résultat : du prêt à consommer.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Bruno Chiche

Scénario
Bruno Chiche
Yaël Langmann
Clément Peny
D’après le scénario de Footnote,
de Joseph Cedar
Direction photo
Denis Rouden

Montage
Widy Marché
Musique
Florencia Di Concilio

Bruno Chiche.
Le tout pour le tout.

Genre(s)
Drame

Origine(s)
France
Belgique
Année : 2022 – Durée : 1 h 27 min
Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.

Maestro

Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
[ Multiple coproductions ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien 
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

1 147 148 149 150 151 348