Maestro(s)

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 24 mars 2023

SUCCINCTEMENT.
Chez les Dumar, on est chefs d’orchestre de père en fils: François achève une longue et brillante carrière internationale tandis que Denis vient de remporter une énième Victoire de la Musique Classique. Quand François apprend qu’il a été choisi pour diriger l’Orchestre de la Scala…

CRITIQUE.

★ ★ ½

texte
Élie Castiel

Baguettes

d’orchestre

mal

ajustées

Tout bonnement, on aurait voulu dire de belles choses sur le film de Bruno Chiche. D’accord, Pierre Arditi, comme toujours, assez efficace; Yvan Attal, d’habitude plus ou moins à l’aise malgré un rôle à contre-emploi qui ne lui va pas du tout, à bien y penser.

Et pourtant, Bruno Chiche (plusieurs courts, quelques longs, à notre connaissance, tous inédits au Québec) nous donne ce premier rendez-vous sans surprise, la mise en scène totalement télégraphiée, mesurant chaque saute d’humeur, autant de la part du père (Arditi) que du fils (Attal). Et du reste des comédiennes et des comédiens.

Chez les Dumar, on se passe les baguettes (musicales) de père en fils. C’est la tradition. Mais lorsqu’une chance vient de la fameuse Scala de Milan, les liens familiaux finissent par s’effriter.

On a vu cela auparavant dans le subtil et délicat film de l’Israélien Joseph Cedar, Footnote (Hearat Shulayim / qui, pas pris littéralement, pourrait vouloir dire « Éclairage intime »). La musique était dans ce cas-là remplacée par le milieu universitaire (études talmudiques, plus précisément).

Finalement, il y a moyen de s’entendre.

Et la conclusion, disons-le, justement plus concluante et logique que dans Maestro(s) où tous ce monde un peu perdu par les circonstances, finit par…

Chiche ne lésine pas sur les clichés. Arditi tente par tous les moyens de sauver le navire. Atal ne fait que circuler à travers chaque séquence ou presque, soit perdu dans tout cela ou encore se donnant des airs de grandeur vraiment inappropriés.

Certes, vu les sujet (chef d’orchestre de musique classique), ça se veut sérieux, mais ça faiblit. Ça veut s’impliquer, mais ça reste à la surface des choses. Et puis, les états d’âme de chacun des deux contrevenants finissent pour nous agacer.
C’est peu inspirant. En fait, ce n’est nullement inspirant.

Chiche ne lésine pas sur les clichés. Arditi tente par tous les moyens de sauver le navire. Atal ne fait que circuler à travers chaque séquence ou presque, soit perdu dans tout cela ou encore se donnant des airs de grandeur vraiment inappropriés.

L’humour, certainement. Une production hexagonale sans humour, ça n’existe pas. Et puis, un milieu montré en huis-clos – appartements haut de gamme,  huppés, bourgeoisie qui n’a rien à cirer du reste du peuple. On ne pense qu’à son cercle restreint : la scène musicale.

Et un réalisateur qui, sincèrement inspiré par le brillant film de l’Israélien Cedar, lui bénéficiant de la présence de l’exceptionnel Lior Ashkenazi (le fils) et du brillant et taciturne Shlomo Bar-Aba, pensait sérieusement y arriver en transposant sa proposition dans le monde lyrique. Le résultat : du prêt à consommer.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Bruno Chiche

Scénario
Bruno Chiche
Yaël Langmann
Clément Peny
D’après le scénario de Footnote,
de Joseph Cedar
Direction photo
Denis Rouden

Montage
Widy Marché
Musique
Florencia Di Concilio

Bruno Chiche.
Le tout pour le tout.

Genre(s)
Drame

Origine(s)
France
Belgique
Année : 2022 – Durée : 1 h 27 min
Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.

Maestro

Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
[ Multiple coproductions ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien 
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]