Barbie

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 21 juillet 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
À Barbie Land, vous êtes un être parfait dans un monde parfait. Sauf si vous êtes en crise existentielle, ou si votre prénom est Ken, et pas n’importe quel Ken.

 

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★ ½

Venant de la part de l’actrice-réalisatrice, entre autres, Little Women (Les quatre filles du Docteur March), auquel Barbie fait indirectement allusion, ne serait-ce que par le côté évolutif de la femme, et de Noah Baumbach, on ne pouvait s’attendre qu’à un véritable exercice de style (costumes, utilisation des couleurs aux tons pastel, humour camp, kitsch absolu, chorégraphies brillamment réussies, tout ce qui saute aux yeux…).

Et une fiction qui s’accroche surtout à ce que les spectateurs et surtout les spectatrices peuvent en retirer. Féministe? Progressiste? Regard nostalgique? Tout cela à la fois.

À travers

le miroir

Barbieland, ce lieu sans temps, sans changement, sans début ni fin. Un terrain créé par les marchands avides du capitalisme triomphant, en prenant comme excuse « donner aux petites filles une nouvelle idée sur ce qu’est une poupée. Détrônant celles représentant des bébés (filles surtout, mais aussi garçons) qui obligent ces petites à jouer le rôle de mère.

Et si l’amour était possible à Barbieland ou… ailleurs?

Et, du coup, Mattel crée la première Barbie en maillot de bain. C’est la révolution. Gerwig, consciente de l’évolution de la société, se fait vaillamment inclusive, dicte ses règles, fustige les adversaires de la déraison et entre le Monde de Barbie et le Réel, une succession d’effets miroirs où les déclarations deviennent des pièces de résistance de la fiction.

Belle et émouvante séquences entre Ruth Handler, la créatrice de Barbie – admirablement campée par Rhea Perlman, offrant un moment de pur bonheur à Barbie (magnifique Margot Robbie) qui prend la décision finale de…

En fait, le film ne cesse de reproduire les effets miroirs entre le cinéma et ses possibles récits, entre la sensation de séduire par les images en mouvement et le faire le plus dignement possible.

Et Ken, autre personnage qui s’intègre à la fiction. Dans la deuxième partie, les scénaristes lui donne la place qu’il mérite. Ses mots sont parfois doucereusement assassins, sans vraiment blesser; il caricature son personnage jusqu’à lui donner une certaine humanité salvatrice. Ryan Gosling, impérial. On voit vite où se dirige le film, mais qu’importe, on se laissera séduire par tout ce mécanisme que représente le cinéma, surtout celui grand public. Savoir manier les plans, s’inscrire à l’intérieur d’un débat intellectuel entre ce qui est permis de montrer et ce qu’on montre finalement.

En fait, le film ne cesse de reproduire les effets miroirs entre le cinéma et ses possibles récits, entre la sensation de séduire par les images en mouvement et le faire le plus dignement possible.

Barbie est un petit tour de force de la part de Greta Gerwig, comme du véritable bonbon, avant de se lancer dans une proposition encore plus engagée.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Greta Gerwig

Scénario
Greta Gerwig
Noah Baumbach
Direction photo
Rodrigo Prieto

Montage
Nick Houy
Musique
Mark Ronson
Andrew Wyatt

Greta Gerwig.
Restituer une sorte de compromis.

Genre
Comédie
Origine
États-Unis
Grande-Bretagne
Année : 2023 – Durée : 1 h 54 min
Langue
V.o. : anglais & Version française

Barbie

Dist. [ Contact ] @
Warner Bros.

Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]