Rebota rebota y en tu cara explota

CRITIQUE.
[ Scène ]

★★★★ ½

texte
Élie Castiel

Con

rabia

y

con

amor

(Avec rage et avec amour)

Le titre de ce happening-performance inusité est déjà une indignation,
une colère avouée au nom d’une malheureuse statistique selon laquelle,
en Espagne, deux (peut-être plus) femmes sont assassinées chaque
semaine. Crimes passionnels? Jalousie? Machisme exacerbé à haute
tension? Mal-être sexuel désavoué?

Agnés Mateus, interprète multidisciplinaire, conquise par la proposition. Quim Tarrida, artiste pluridisciplinaire. La première, probablement héritière d’un Almodóvar rebelle, anarchiste dans le bon sens du terme; le deuxième, manipulant les diverses formes techniques et physiques de la représentation.

Et un projet commun qui les interpelle au plus haut point; cet énoncé social d’une importance capitale s’avère, du point de vue théâtral, une des plus belles déclarations.

En français, Rebota rebota y en tu cara explota veut dire « Ça rebondit, ça rebondit et ça t’éclate en pleine face », mais qui dans le même temps sous-tend l’idée selon laquelle quel que soit le nombre de fois qu’on essaie de trouver une solution ou résoudre un problème, le hasard intervient pour saboter nos efforts. Quelque chose comme ça.Suite

Hofesh Shechter Company.
Double Murder

Cet

inlassable

appétence

à

séduire

Retour à Danse Danse du chorégraphe israélien Hofesh Shechter. Il a fait partie de la Batsheva Dance Company dans son pays; installé au Royaume-Uni depuis 2002, il poursuit une carrière fulgurante qui le conduit un peu partout à travers le monde et montre ses créations dans plusieurs compagnies chorégraphique réputées.
Pour cette nouvelle première, un petit avant-goût charmant, savoureux, ludique, une petite offrande aux spectateurs avec une déconstruction du French Cancan, sur la célèbre musique de Jacques Offenbach.
Suivent, séparées par un entracte, les deux pièces de résistance que constitue Double Murder.

CRITIQUE.
[ Danse ]

texte
Élie Castiel

Clowns – [ ★★★★ ]
Une série de mouvements qui, a priori, peuvent sembler répétitifs, mais à mesure que les corps s’emballent, que la musique signée Shechter lui-même offre de multiples variations, une sorte de magie contagieuse, nourrie également par l’extraordinaire jeu de lumières de Lee Curran (avec l’aide de Richard Godin), participant de ce rapport entre la forme et le fond.Suite

Le loup

 

Les choses

qu’on cache…

les mots qu’on dit

 

CRITIQUE.
[ Scène ]

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Suite au grand succès, en 2020, de la formule
« 5 à 7 », chez Duceppe reprend Le loup pour
une série de représentations, sans doute, fort
achalandées à en en juge par la Première hier soir.

Théâtre de poche, intime, de ces moments où en à peu près soixante minutes, la parole s’éclate, les mots, par vagues successives, parfois tempérées, deviennent houleuses, disent tout. Comme nous l’avons mentionné dans notre frontispice , ces mots qu’on cache depuis une vie de couple, ces mots qu’on décide finalement de prononcer.

Lui, presque septuagénaire, en fait 67 ans, qui, du coup, a décidé, avant que la maladie l’emporte – on mentionne Alzheimer au hasard des conversations entre le couple – avant qu’il soit trop tard, maintenant que les erreurs du passé, notamment en mode d’infidélité, ne peuvent plus se réaliser.

Même si ce qu’on ressent pour l’autre aimée est encore ressenti. Même si, de l’autre côté, on a partagé une vie par « pitié ». Plausible? Pourquoi pas? Difficile de comprendre ce que le cœur subit à telle ou telle étape de la vie.Suite

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