Salut l’artiste

Jean-Marc Vallée.
1963-2021

HOMMAGE.

texte
Élie Castiel

Comme ça, sans s’annoncer, il succombe à un arrêt cardiorespiratoire le soir du 25 décembre, le jour de Noël, comme si le hasard faisait mal les choses et entretenait un rapport morbide avec la vie.

   Pluie de réactions émanant de toutes parts, particulièrement du milieu cinématographique. Comme d’habitude pour ceux qui partent et laissent des traces profondes dans la société.   Un vide pour le cinéma d’ici et d’ailleurs.

Une détermination

sans failles

Jean-Marc Vallée

  Parce que Jean-Marc Vallée a eu le courage d’aller tourner à l’étranger tout en demeurant « fier québécois ». Parce que Jean-Marc Vallée a inventé une nouvelle façon, pour notre cinéma national, de concevoir les images, de leur donner une esthétique particulière, un sens métaphysique en relation avec sa vision de l’art et de la vie;

   Qu’il s’agisse des films tournés hors-Québec ou conçus ici, ils se classent au même pied d’égalité du moment où ils s’inscrivent  dans une ligne de pensée qui renvoit à une manière de saisir l’instant, d’en tirer ses expressions les plus intimes.Suite

Kirk Douglas

HOMMAGE

texte Luc Chaput

Lutter pour atteindre

l’inaccessible étoile

Kirk Douglas

 

Dans un tunnel routier à Los Angeles, un homme mature, au volant de sa voiture sport au milieu de deux rangées de camions, lâche son volant. Ses mains jointes au-dessus de celui-ci rendent l’automobile autonome. Le publicitaire Eddie Anderson est désabusé des compromissions de sa vie et vit sa crise de la cinquantaine.

Kirk Douglas, en acceptant ce rôle dans le film d’Elia Kazan tiré de son roman en partie autobiographique, The Arrangement (L’arrangement),lézarde son image d’acteur toujours menton à l’avant et aux colères explosives. Il prend acte aussi de sa relation conflictuelle avec son père chiffonnier juif russe alcoolique immigré dans la petite ville d’Amsterdam au centre-nord de l’état de New York. Issur Danielovich né en 1916, devenu Isador Demsky, a pris ensuite comme nom de scène des prénom et patronyme très écossais avec lequel il est devenu si célèbre et pendant si longtemps. De son parcours de lutteur au collège où il a connu une bonne éducation, il a appris à compter sur ses propres moyens, à approfondir d’autres techniques pour parfaire son art et son jeu et à utiliser sa force évidente dans son physique d’athlète pour surprendre les partenaires et donc le public. Cette force de caractère est patente dans le choix du film qui en fit une star Champion (Le champion) venant d’une équipe de producteur-réalisateur alors peu connus Stanley Kramer et Mark Robson. L’engagement physique et émotionnel que Douglas met dans cet être crève encore l’écran. Il prend rapidement la décision de devenir indépendant nommant sa compagnie Bryna du nom de sa mère adorée.Suite

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