Drive-Away Dolls

 PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 23 février 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Jamie et son amie Marian, sont à la recherche d’un nouveau départ, elles se lancent dans un road trip mais les choses tournent mal lorsqu’elles croisent en chemin un groupe de criminels.

CRITIQUE
Pascal Grenier

★★

The Big Lezbowski

Après Tragedy of Macbeth de son frère Joel en 2021, c’est au tour du plus jeune des frères Coen de faire cavalier seul alors qu’Ethan propose une comédie de mœurs. Mais on s’entend que faire cavalier seul est ici un grand mot puisque ce film déjanté a été tournée en étroite collaboration avec sa femme Tricia Cooke qui a  co-écrit et monté le film. Annoncé comme le premier volet d’une trilogie de road movie lesbien, Drive-Away Dolls cherche à retrouver la vivacité et l’inventivité de certains films qui ont marqué l’imaginaire du cinéma américain à savoir Raising Arizona et surtout The Big Lebowski. On y retrouve cette liberté formelle et un petit côté surréaliste qui renvoie à ces deux films.

Une surprise de grande taille.

En revanche, l’ensemble apparaît ici particulièrement laborieux comme si Ethan avait décidé de reproduire un film d’antan en accentuant le côté absurde jusqu’au-boutiste sans souci de logique ni d’une construction narrative innovante. Il en résulte un film disjoncté, rarement amusant et souvent très agaçant dans sa facture et son maniérisme.

Le film se laisse néanmoins regarder en grande partie par la complicité entre les deux jeunes vedettes féminines (Margaret Quallet et surtout l’épatante Geraldine Viswanathan), sans quoi ça frôlerait le désastre. Ce girlmance à la sauce lesbienne dont l’intrigue joue essentiellement sur le principe de la fausse identité s’avère très mince et pas très drôle.

Les protagonistes ont l’air de bien s’amuser et les références sont nombreuses (True Romance, le cinéma de Gregg Araki aussi), pour ceux qui ont envie de se prêter au jeu… mais force est d’admettre que cette comédie déconnectée, qui cherche surtout à connecter avec la nouvelle génération, peine à trouver son erre d’aller.

Les frères Coen sont reconnus pour être des stylistes hors pair et leur sens de la répartie alors il est encore plus étonnant de voir le résultat qui parfois frôle l’amateurisme. Un des grands défauts repose sur un montage qui abuse d’effets de transitions étranges; notamment ces séquences psychédéliques gratuites et mal agencées au reste de l’ensemble, aussi bancal soit-il.

Les protagonistes ont l’air de bien s’amuser et les références sont nombreuses (True Romance, le cinéma de Gregg Araki aussi), pour ceux qui ont envie de se prêter au jeu… mais force est d’admettre que cette comédie déconnectée, qui cherche surtout à connecter avec la nouvelle génération, peine à trouver son erre d’aller.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation

Ethan Coen

Scénario
Ethan Coen, Tricia Cooke
Direction photo
Ari Wegner

Montage
Tricia Cooke
Musique
Carter Burwell

Ethan Coen

Genre(s)
Comédie

Origine(s)
États-Unis / Grande-Bretagne
Année : 2023 – Durée : 1 h 24 min
Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.

& Version française
Filles en cavale

Dist. [ Contact ] @
Universal Pictures
[ Focus Features ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Érotisme ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]