En corps

P R I M E U R
[ En Salle ]
Sortie
Vendredi 15 juillet 2022

SUCCINCTEMENT.
Elise, 26 ans, est une grande danseuse classique. Elle se blesse pendant un spectacle et apprend qu’elle ne pourra plus danser. Elle va devoir apprendre à se réparer.

CRITIQUE.

★★★

texte
Élie Castiel

En

danse

aussi,

les

faux pas

sont

permis

Cédric Klapisch se classe parmi ces cinéastes qui ont entamé leur carrière en faisant bande à part, constituant une série de films qui s’adressaient à une jeunesse de son temps. Ses récits ont-ils évolué avec le passage à un autre siècle.

Amourettes prometteuses, sens du collectif, regard nostalgique pour la vie en groupe, ne serait-ce que le temps d’un instant (séquences chez Josiane, en campagne – avec une Muriel Robin égale à elle-même et qui ne trouvera pas écho parmi ceux et celles d’un génération actuelle.

Mais il y a le grand chorégraphe israélien Hofesh Schechter – résidant à Londres et qui s’est depuis quelque temps consacré à la danse contemporaine (en novembre 2022, il sera présent à Danse Danse pour présenter deux de ses créations), qui a, en partie, produit En corps et présente quelque séquences de son ballet Political Mother: Made in Croydon, sans doute une des parties les plus  intéressantes du film.

C’est sans doute le film le plus hybride de Klapisch, le cinéaste qu’on a toujours pris comme acquis comme représentant du cinéma hexagonal d’une certaine génération et qu’on croyait qu’il s’adapterait au nouveau siècle.

Car c’est à travers la danse, la classique et la moderne, que le personnage principal traverse sa vie de jeune femme, traversée de hauts et de bas. Même en faisant des faux pas, quitte à se blesser ; en danse, on peut parfois avoir une seconde chance. Du moins pour Élise, la protagoniste d’En corps, titre on ne peut plus dissuasif qui permet à Manon Barbeau, diplômée de l’École de ballet de l’Opéra de Paris et qui s’est joint à la compagnie en 2008 de tenter sa chance dans le long métrage, après deux passages dans le vidéoclip.

Dommage que les amours imparfaites, les joutes affectives n’innovent en rien les traditionnelles comédies sentimentales et occupent la majeure partie des presque deux heures du film.

C’est sans doute le film le plus hybride de Klapisch, le cinéaste qu’on a toujours pris comme acquis comme représentant du cinéma hexagonal d’une certaine génération et qu’on croyait qu’il s’adapterait au nouveau siècle.

Encore une fois, Schechter déploie ses efforts pour que l’entreprise connaissent un certain essor. Entre temps, la séquence du début (une partie de La Bayadère de Marius Petipa, sur une musique de Ludwig Minkus) demeure inoubliable, assez longue pour nous faire rêver, soulignant un début prometteur. Le générique de fin se ravise avec un extrait dansé qui réconcilie les deux formes de chorégraphie.

Encore une fois, dans le domaine de la danse, classique, moderne, les faux pas sont permis.

Danser pour vivre ou vivre pour danser.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Cédric Klapisch

Scénario
Cédric Klapisch
Santiago Amigorena

Direction photo
Alexis Kavyrchine

Montage
Anne-Sophie Bion

Musique
Thomas Bangalter
Hofesh Shechter

Cédric Klapisch, Manon Barbeau & Hofesh Schechter

Genre(s)
Comédie dramatique

Origine(s)
France

Belgique

Année : 2021 – Durée : 1 h 57 min

Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.

Rise

Dist. [ Contact ] @
A-Z Films

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]