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Civil War

PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 12 avril 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Une course effrénée à travers une Amérique fracturée qui, dans un futur proche, sera plus que jamais sur le fil du rasoir. 

 

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★★

 

Sécession

névralgique

Une étrange folie de la part d’Alex Garland, responsable de l’incontournable Ex-Machina, aussi étrange qu’annonciateur. Mais cette fois-ci, aucun doute que c’est l’Amérique actuelle qui est visée.

Il invente néanmoins un lieu autre que celui que nous connaissons aujourd’hui, divisé plus que jamais, se contorsionnant , prenant de plus en plus des postures inhabituelles. Radical dans les exécutions fomentées par les rebelles du mauvais camp ; Garland va plus loin en invoquant l’approche dystopique. Rien ne va plus avec les États de la Californie et du Texas qui ont décidé de siéger le territoire.

Une fiction s’installe, celle du parcours de trois journalistes de guerre, Lee Smith (une Karen Dunst totalement investie en photographe de guerre très respectée), à laquelle se joint un confrère, Joel (attachant Wagner Moura) et Sammy, un vétéran de tous les évènements politiques (impeccable Stephen McKinley Henderson).

Et puis une nouvelle venue dans le métier de photographe de guerre, Jessie (magnifique Cailee Spaeny, la Priscilla Presley dans le plus ou moins abouti Priscilla). Les dangers du métier sont la principale source d’inspiration. La singularité de la réalisation réside dans son rapport non seulement aux personnages, mais également à la caméra de Rob Hardy, qui ne recule devant rien pour filmer l’horreur du conflit avec une distanciation clinique, retrouvant pour ainsi dire ce que nous observons depuis un certain temps dans notre petit écran – Ukraine/Russie – Hamas/Israël et autres sources de conflit.

Seul compte le clic de l’objectif.

Les migrants, les clans opposés, la droite qui semble dominer, la fin des illusions d’une Amérique indivisible. Autant de thèmes que Garland n’exploite peut-être pas in extenso, mais un œil toujours curieux de sa part, laissant la tension monter d’un instant à l’autre.

Pour les journalistes de métier, un voyage au cœur de l’horreur, non pas indicible, mais illustrée comme dans le réel. C’est austère, sciemment graphique par moments, mais toujours investi de sa proposition de départ.

Et dans ce brouhaha entre le faux calme et l’intensité du moment, une sorte de remise en question de soi, d’une profession qu’on a jadis menée tambour battant. Sur ce point, Kirsten Dunst excelle.

Au cinéma, la transposition de la politique qui sévit dans tel ou tel endroit du monde est parfois surdimensionnée, comme si l’acte filmique était un geste de tous les possibles, comme si pris par son propre envoûtement, la gestion de la réalisation prenait tous les risques du monde pour « montrer » l’inavoué dans ses plus agressives manifestations.

Le « dit » n’a plus guère d’importance. Pour cette raison, les séquences les plus réussies sont celles où le mouvement du corps, les intentions dans le comportement sont les seuls garants d’une logique de la continuité.

Et dans ce brouhaha entre le faux calme et l’intensité du moment, une sorte de remise en question de soi, d’une profession qu’on a jadis menée tambour battant. Sur ce point, Kirsten Dunst excelle.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Alex Garland

Scénario : Alex Garland
Direction photo : Rob Hardy
Montage : Jake Roberts
Musique : Geoff Barrow, Ben Salisbury

Genre(s)
Drame politique
Origine(s)
États-Unis

Année : 2023 – Durée : 1 h 49 min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française
Guerre civile

Alex Garland

Dist. [ Contact ] @
Entract Films
[ Elevation Pictures ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Ferrari

PRIMEUR
Sortie
Lundi 25 décembre 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Au cours de l’été 1957, Enzo Ferrari, ancien pilote automobile, est en crise. La faillite guette l’entreprise que lui et sa femme, Laura, ont créée à partir de rien dix ans plus tôt. Pour tenter d’assurer leur survie, il jette les dés sur une course  à travers l’Italie, l’emblématique Mille Miglia.

 

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★★

Pistes

irréconciliables

 

Nonobstant la trame différente des films de ses (presque) contemporains, Sydney Lumet et Sydney Pollack, Michael Mann, dans « son » Ferrari, recèle un certain néant face à l’adversité, qu’on retrouve chez le premier, celui de Dog Day Afternoon (Un après-midi de chien) et la mélancolie ineffable, quasi indescriptible, manifeste dans This Property is Condemned (Propriété interdite), de Pollack.

Ici, Enzo Ferrari (Adam Driver) est de presque tous les plans. L’acteur se donne entièrement à ce jeu de tractations psychologiques qui le gardent indemne grâce à son sang-froid, sa détermination, un regard sur la vie qui se résume aux bolides et aux courses, cachant pour ainsi dire le vide existentiel de la perte (on ne vous dit pas plus).

 Une leçon de vie auto-administrée qui renvoit à l’enfance, à son statut de coureur professionnel – bel exemple de premiers plans en noir et blanc filmés comme des actualités où le grain attribué à un certain cinéma du milieu du XXe siècle résonne avec une acuité déconcertante – une longue parenthèse qui ne perd pas son temps à établir la véritable passion du principal intéressé.

Et sa femme – l’une des plus belles prestations de Penélope Cruz, effacée dans sa position d’épouse abandonnée, mais encore combative dans ses prises de position.

Contre toute attente, la plongée concédant ici un sentiment de supériorité et de domination.

Mann réussit un beau travail multi-narratif en, d’une part, participer à jeu de couple en rupture d’amour (bonne raison pour la tragédie qu’elle autant que lui ont vécue). Comme soin palliatif à ces soubresauts, une amante, Lina Lardi (convaincante Shailene Woodley), qu’il aime d’un profond amour et que, par la suite…

Entre ses joutes familiales et infidèles, la course, rien que la course, pour gagner seulement. Donnant pour ainsi dire les plus belles séquences du film alors que l’objectif du directeur photo Erik Messerschmidt (entre autres, du très beau et incompris Mank) joue la carte du ratio 2.39:1 signalant avec une précision tamisée le cadre comme geôlier d’une existence.

Sociologiquement, Michael Mann établit le processus qui consiste à intégrer dans le même parcours narratif aussi bien le couple dans la poursuite du rêve fixé que les divers enjeux économiques qui s’ensuivent, les courses elles-mêmes, de nouveaux joueurs (coureurs) qui tentent leur chance de s’intégrer à l’écurie par tous les moyens.

La piste emportée de la vie, celle des courses, celle existentielle, la personnelle aussi bien que la collective, tout cela intégré dans un même film qui peut donner le vertige, mais qui, malgré les quelques failles relatives à la mise en place d’une certaine italianité, réussit tout de même à susciter un certain engouement.

Mais plus que tout, Ferrari est un film d’acteur, certes, tous les comédiens impliqués, elles aussi bien qu’eux, mais surtout Adam Driver, totalement absorbé par son personnage : comportement, gestuel, expressions du visage, parler, intonation, attitude. C’est à un jeu explosif que nous avons droit et l’acteur, l’un des plus beaux spécimens de sa génération, en est tout à fait conscient. Il compte les moments, sait en profiter, se retient lorsqu’il le faut.

C’est sans doute au montage adroit de Pietro Scalia que le personnage déploie ses moments les plus forts : couper les moments inutiles, insister sur d’autres, faire des transitions adroites qui ne minent pas la continuité du récit. Et le son fait partie de ce film bruyant qui fracasse tout sur son passage – un accident de parcours dans un chemin de campagne habité demeure l’un des moments les plus insoutenables du film.

La piste emportée de la vie, celle des courses, celle existentielle, la personnelle aussi bien que la collective, tout cela intégré dans un même film qui peut donner le vertige, mais qui, malgré les quelques failles relatives à la mise en place d’une certaine italianité, réussit tout de même à susciter un certain engouement.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation

Michael Mann

Scénario
Troy Kennedy.
D’après le livre de Brock Yates,
Enzo Ferrari : The Man, The Cars,
The Races, The Machine
Direction photo
Erik Messerschmidt

Montage
Pietro Scalia
Musique
Daniel Pemberton

Michael Mann

Genre
Drame biographique
Origines
États-Unis / Italie 
Grande-Bretagne / Chine
Année : 2023 – Durée : 2 h 11 min
Langue
V.o. : anglais / Version française

Ferrari

Dist. [ Contact ] @
Entract Films
[ Elevation Pictures ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

L’amour et les forêts

 PRIMEUR
Sortie
Vendredi 24 novembre 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Quand Blanche croise le chemin de Grégoire, elle pense rencontrer celui qu’elle cherche. Les liens qui les unissent se tissent rapidement et leur histoire se construit dans l’emportement. Fil après fil, elle se retrouve sous l’emprise d’un homme possessif et dangereux.

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★★

L’homme

qui n’aimait

pas beaucoup

les femmesSuite

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