Wildhood

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 25 mars 2020

SUCCINCTEMENT.
Un adolescent bispirituel rebelle s’enfuit de chez lui pour retrouver sa mère biologique et revendiquer son héritage mi’kmaq et possible orientation sexuelle.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Très rarement diffusé au Québec, le cinéma Canadien offre pourtant quelques exemples évidents de maturité et de variété dans les sujets traités; force est de souligner que rarement au Québec, le cinéma LGBT, dans certaines provinces au Canada, bénéficie régulièrement de l’appui des institutions.

Présages

éthérés

Après l’inédit North Mountain (2015), l’Autochtone Bretten Hannam,situe la dynamique homosexuelle dans un contexte où l’attrait n’est pas immédiat, mais se solidifie à travers les expériences vécues par les deux principaux partenaires dans l’édifiant Wildhood. Comme on peut s’y attendre, vu ses origines, il mise sur la spiritualité qui existe entre l’âme humaine et les nourritures terrestres, en particulier la forêt, le vent, les arbres, tout ce qui constitue ce monde entre les origines et la modernité. D’où ces nombreuses séquences extérieures frôlant le mystique, voire, donnant une aura surréaliste à l’ensemble du film. Wildhood constitue un deuxième long métrage d’une grande force d’évocation. Les agissements qui poussent les protagonistes à agir de telle ou telle façon semblent se confondre avec l’air qu’ils respirent. Cette constatation est doublement exprimé lors de la rencontre de l’un des personnages avec sa mère. Une suite de situations éthérées ou la correspondance physique et l’atmosphère environnante se transforme en quelque chose de magique que seul le cinéma peut exprimer.

Une distanciation pourtant rapprochée.

L’homosexualité que montre Hannam est une affaire de correspondances qui s’accordent en harmonie avec la nature. Sans rien justifier. Il les assimile par ailleurs à la contemporanéité et le fait par un détournement qui a à voir avec le style, une esthétique particulière qui respire selon son propre rythme…

Et l’homosexualité  dans  tout cela? Simplement dans un état physique et concret d’accords et de désaccords, d’hésitations et d’audaces. Des gestes non prémédités, mais qui arrivent par instinct. Hannam respecte ses racines, ses mythes fondateurs, ses symboles et métaphores proches de la Terre.

Les gestes de l’amour ne sont pas appuyés, mais rendus avec une grâce bien particulière. La tendresse remplace les ébats gratuits. La force affective se solidifie en accord avec l’entente amicale. L’homosexualité que montre Hannam est une affaire de correspondances qui s’accordent en harmonie avec la nature. Sans rien justifier. Il les assimile par ailleurs à la contemporanéité et le fait par un détournement qui a à voir avec le style, une esthétique particulière qui respire selon son propre rythme, différent de celui standardisé. Brennan Hannam, par son approche différente et singulière, peut facilement se situer parmi les nouvelles voix  du cinéma canadien sur qui on peut dorénavant compter.

Force est également de souligner l’excellent apport de toutes les comédiennes et tous comédiens, en parfait accord avec les lieux où se forgent les destins. Aérien. D’une tendresse ordinaire au-delà des quelques situations tendues.

 

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Bretten Hannam

Scénario
Bretten Hannam

Direction photo
Guy Godfree

Montage
Shaun Rykiss

Musique
Neil Haverty

Bretten Hannam.
Une certaine idée de la direction d’acteurs

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Canada

Année : 2021 – Durée : 1 h 48 min

Langue(s)
V.o. : anglais
Wildhood

Dist. [ Contact ] @
Métropole Films

Classement suggéré
[ En attendant que le Répertoire

des films classés soit fonctionnel ]
Interdit aux moins de 13 ans

Diffusion @
Cinéma du Parc
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]