Au nord d’Albany

 

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 02 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
Annie se réveille très tôt, déterminée à quitter Montréal en trombe avec ses deux enfants pour mettre le cap sur la Floride.

Dans

le

vide

du

sujet

CRITIQUE.

★★ ½

texte
Élie Castiel

On s’attendait à ce que Marianne Farley, actrice et signataire des courts sujets, l’excellent Marguerite (2017) et Frimas (2021), poursuive avec le long métrage. Une question traverse notre esprit : aurait-elle dû signer elle-même le scénario de ce récit qui, à en juger par le résultat, semble l’avoir tenue à cœur.

Un des aspects qui peut sembler banal aux yeux de certains est celui de la langue : rare sont les films « purement » québécois qui s’aventurent dans l’utilisation de l’anglais par des personnages francophones. Aucun souci de la part de Farley qui assume avec une droiture étonnante cet aspect de la question L’alibi : Annie se rend en Albanie, aux États-Unis, fuyant un présent douloureux, accompagnée de ses deux enfants, Sarah, l’adolescente (dont nous tairons les causes de son angoisse) et Félix, plus jeune (plus proche des intérêts des garçons de son âge).

Une rencontre, un récit « arrangé avec le gars et la fille des vues », puisqu’ils sont deux à avoir signé le scénario, et une volonté de s’emparer du hasard et coïncidences pour vivre une nouvelle vie nous conduisent dans des univers parallèles où les personnages doivent confronter leurs démons intérieurs.

Un environnement qui pousse à la réflexion.

On y croit comme on n’y croit pas, on sympathise avec leurs émotions sans vraiment nous rendre compte que les choses ne sont pas très claires. Nous sommes donc face à un scénario déficitaire, bancal, sans trop de substance.

C’est là où le bât blesse, mais Farley s’arrange pour que cette lacune s’éclipse en créant des atmosphères, des dialogues qui appuient le manque de communication, jouant entre les hésitations, les prises de décision intempestives et un recours au non-dit.

L’étonnant dans tout cela, c’est que le film ressemble plus à une production « made in Canada » qu’à une excursion chez nos voisins du Sud (notamment dans le jeu distant du garagiste, de sa mère (qui en met trop) et de sa fille, jeune adulte (pas si mal). Un incident concernant le journal intime de Sarah nous mène  à la révélation d’un secret qui, jusqu’à la toute fin, semble irrésolu.

… les interprètes essaient de s’en sortir, mais indiscutablement, Céline Bonnier, comme d’habitude, trouve toujours chaussure à ses pieds.

Une chose est certaine : Marianne Farley, après, encore une fois Marguerite, est sensible à manipuler la caméra et conduire les personnages là où il faut. Sans doute qu’elle devra prédire une écriture en solo, consacré entièrement à sa propre vision des choses. Le travail à deux ne rapporte pas toujours des fruits.

D’autre part, les interprètes essaient de s’en sortir, mais indiscutablement, Céline Bonnier, comme d’habitude, trouve toujours chaussure à ses pieds.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Marianne Farley

Scénario
Claude Brie
Marianne Farley

Direction photo
Benoit Beaulieu

Montage
Aube Foglia

Musique
Fannie Holder

Marianne Farley.
Dialoguer avec le hasard.

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Canada [Québec]

Année : 2021 – Durée : 1 h 47 min

Langue(s)
V.o. : anglais, français; s.-t.a. ou s.-t.f.
North of Albany

Dist. [ Contact ] @
Maison 4 :3

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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