En attendant Œdipe
CRITIQUE.
[ Scène ]
★★★★★
texte
Élie Castiel
Aucune frime malvenue, nulle prétention. À la limite, un magnifique court d’improvisation. Comme si à chaque représentation, le spectacle ne serait pas pareil au précédent. Au contraire, une proposition émanant candidement de l’esprit, par hasard, quasi accidentellement, comme si, par un concours de circonstances, on se retrouvait sur scène pour raconter une minime partie de ce que l’on appris par ci, par là, de la vie, de la famille, de tout ce qui constitue nos expériences.
Un sens inouï de l’observation et un intérêt pour l’intellect. C’est ce que l’on retient de François Blouin, qui excelle dans tout ce qui l’intéresse et l’anime.
Magistral
La victime privilégiée de cet artiste singulier : Œdipe, « celui par qui le scandale arrive », le maudit des Dieux, l’incestueux par mauvais sort, l’aveuglé (par hasard, par contrition antique, par inadvertance, autant de ?); et Jocaste, épouse de son propre fils, celle dont on a peu parlé dans les écrits sur la Grèce antique, pour des raisons que François Blouin cultive et nous fait découvrir.Suite