Cow

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 08 avril 2022

SUCCINCTEMENT.
L’existence de Luma, une vache laitière dans la campagne britannique.

CRITIQUE.

★★★★

texte
Luc Chaput

Quelle vie vache!

Le vêlage, après une gestation d’environ 280 jours, ouvre le film dans des images maintes fois montrées sur cette naissance toujours unique et répétée depuis la nuit des temps. Luma s’occupe de sa petite au pelage tacheté de noir comme elle. Quelques temps plus tard, une séparation programmée provoque des meuglements forts que la bande son jusque-là assez discrète souligne de facto. La vie de Luma reprend lentement alors son cours avec ses consœurs dans des enclos et un système circulaire de traite ou l’on remarque la centaine de ces Holstein enrégimentées dans un taylorisme agricole.

Les dialogues des agriculteurs et des vétérinaires, leurs commandements et leurs gestes de la main constituent l’autre entourage de Luma et de sa génisse. La caméra accompagne également celle-ci dans des lieux changeants dont un voyage en camion assez anxiogène. La pluie, le froid, la boue et la chaleur ambiante aussi illustrent les changements de saison. Les chansons qui semblent émaner du système sonore des étables ont malgré tout la marque d’Andrea Arnold. Ainsi une ballade romantique drue enveloppe la rencontre nocturne entre Luma et un jeune taureau, incertain dans son approche.

Andrea Arnold. Ma première vache.
Crédit : Andrea Arnold

Andrea Arnold, après American Honey, avec toute son équipe, nous offre un regard documentaire remarquable à la juste hauteur de son sujet sur ces êtres qui vivent, qui vieillissent et qui ne meurent en ne faisant pas que regarder passer les trains.

La voûte céleste diurne et nocturne étoilée ou parsemée d’oiseaux et de quelques avions, compose un autre lieu du regard de Luma et de ses congénères. La sortie en été dans des pâturages verdoyants de ce troupeau gambadant constitue un autre moment charnière du film. La génisse découvre herbes fraîches, moustiques, fleurs et grands arbres avec ces venelles et ces haies qui constituent l’arrière-plan pastoral de tant de film britanniques, comme The Go-Between (Le messager), de Joseph Losey.

Andrea Arnold, après American Honey, avec toute son équipe, nous offre un regard documentaire remarquable à la juste hauteur de son sujet sur ces êtres qui vivent, qui vieillissent et qui ne meurent en ne faisant pas que regarder passer les trains.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Andrea Arnold

Idée
Andrea Arnold

Direction photo
Magda Kowalczyk

Montage
Nicolas Chaudeurge
Jacob Secher Schulsinger

Musique
[ Pièces diverses d’atmosphère ]

Andrea Arnold.
Le sourire d’avoir atteint un objectif personnel.

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
Grande-Bretagne

Année : 2021 – Durée : 1 h 38 min

Langue(s)
V.o. : anglais
Cow

Dist. [ Contact ] @
[ IFC Films ]

Classement suggéré
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]