La déesse des mouches à feu

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 25 septembre 2020

SUCCINCTEMENT
Le jour de son 16anniversaire, outre les convoités lecteur de CD portatif et biographie de Christiane F., Catherine reçoit un chèque de 1000 $ de son père. Cela précipite sa mère dans une colère irrépressible et scelle la rupture du couple. Mais Catherine n’en a que faire, toute à son attirance pour Pascal, un garçon de son école.

LE film de la semaine.

Texte.
Luc Chaput

★★★ ½

Une adolescente prend un couteau de cuisine puis sort fâchée de chez elle. Arrivée près d’un groupe de collègues étudiants de la polyvalente, elle est séparée d’eux par une clôture et sa colère décline rapidement à cause de paroles de ces amis.

Funambule adolescente

Le roman à saveur autobiographique de Geneviève Pettersen avait connu un beau succès public et critique lors de sa sortie, plongeant le lecteur par le biais d’une langue imagée à saveur saguenéenne dans les aventures et les émois de Catherine à 14 ans. L’adaptation de Catherine Léger (Charlotte a du fun) donne 16 ans au personnage principal ce qui rend les explorations de l’adolescente dans cette période grunge de 1996 plus recevables. La mise en scène d’Anaïs Barbeau-Lavalette, soutenue par une caméra souvent à l’épaule de Jonathan Decoste, capte au plus près les émotions de ce groupe de jeunes venus de divers milieux économiques et réunis dans cette polyvalente trop peuplée.

Les inimitiés se transforment en amitiés, fluctuant au gré des découvertes des plaisirs sexuels ou portés vers des paradis artificiels étonnamment faciles d’accès. Un groupe se construit et des personnalités portées par de jeunes acteurs connus ou non et très bien dirigés par la réalisatrice forment une constellation dont le soleil noir est Catherine. Kelly Depeault porte le film sur ses pas si frêles épaules, montrant le vif-argent de son talent dans des situations où l’emprise du risque est si séduisante.

Le montage fluide de Stéphane Lafleur louvoie entre scènes de groupe ou à deux personnages, embrassant les paysages divers d’une région où, comme partout ailleurs aussi, une jeunesse s’évade de son ennui en imitant des modèles cinématographiques ou musicaux pour se construire un avenir incertain.

Caroline Néron prouve, après plusieurs années passées loin des rôles dramatiques, la densité soutenue de son talent. Les deux actrices sont au diapason dans leurs échanges complexes entre mère et fille. Normand D’Amour rend encore plus percutantes certaines séquences, offrant ainsi un contrepoids épisodique à ce lien entre Catherine et sa génitrice.

Le montage fluide de Stéphane Lafleur louvoie entre scènes de groupe ou à deux personnages, embrassant les paysages divers d’une région où, comme partout ailleurs aussi, une jeunesse s’évade de son ennui en imitant des modèles cinématographiques ou musicaux pour se construire un avenir incertain.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Anaïs Barbeau-Lavalette

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Canada [ Québec ]

Année : 2020 – Durée : 1 h 46 min

Langue(s)
V.o. : français

La déesse des mouches à feu

Dist. @
Entract Films

Classement
INTERDIT aux moins de 13 ans
[ Érotisme ]

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma Moderne
Avis : Salle à horaire irrégulier ]
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]