Luc Durand Leaving Delhi
Période 50-51-52
Du Ven 13 déc 2019 au Jeu 2 jan 2020
EN QUELQUES MOTS
L’éminent architecte Luc Durand retrouve New Delhi où il a commencé sa carrière il y a 50 ans. À la recherche des projets qu’il a créés, il se remémore ceux qui ont marqué son parcours en Inde et aussi au Québec.
Primeur
CRITIQUE
Élie Castiel
★★★ ½
Un architecte sans doute avant-gardiste
Contrairement à Roger D’Astous (2016), portrait ludiquement accompli en même temps que raisonné du célèbre architecte, Luc Durand s’explique par les mots dans des documents d’archives et bien entendu dans ses réalisations.
D’où un documentaire qui ne privilégie pas les têtes parlantes au profit d’une recherche des lieux qui favorisent le travail de l’artiste. Le Pavillon du Québec à Expo 67 demeure un exemple édifiant, tout en soulignant les célèbres pyramides du Village Olympique et encore, le Pavillon Thapar, à l’exposition industrielle de New Delhi, en 1961. Des moments surprenants qui permettent à la direction photo d’Etienne Desrosiers, Stéphane Ivanov et Karl Fodor de s’imposer; ainsi que le montage de Desrosiers, simple et délicat, bien que teinté de nuances.
Montrer l’utile et non pas le superficiel, d’où la durée du film, 80 minutes au cours desquels le parcours à la fois initiatique et pédagogique de l’homme-bâtisseur nous donne l’occasion de prendre connaissance avec une discipline artistique qui, comme le cinéma, dépend aussi des moyens de financement. Mais en fin de compte, le résultat montre jusqu’à quel point, en dépit des obstacles, les œuvres créées participent à la mouvance sociale des lieux, sans compter sur leurs côtés esthétiques qui aident à mieux vivre.
En fin de compte, Luc Durand Leaving Delhi est un road-movie qui tient magnifiquement bien la route (pas de jeu de mots) grâce surtout à la distanciation que le cinéaste prend avec son sujet. Durand parle. On se souvient de Durand. Les documents d’archives qui le montre ressemble parfois à des actualités de l’époque; dans certains cas, elles le sont.
Architecte, pour son temps, avant-gardiste? La question mérite d’être posée dans le cas de Luc Durand.
Et en ce qui concerne Etienne Desrosiers, on ne peut que louer son documentaire quasi impressionniste puisqu’il s’agit parfois de capter les ombres et les lumières des lieux filmés. Et comme il l’explique dans l’entrevue [ voir ici ], le tournage « en drones » favorise le côté éthéré de l’expérience terrestre, mouvements élevés et dans le même temps subtiles.
Architecte, pour son temps, avant-gardiste? La question mérite d’être posée dans le cas de Luc Durand.
[ Voir entrevue ici ]
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Sortie
Ven 20 déc 2019
Réal.
Etienne Desrosiers
Genre(s)
Documentaire
Origine(s)
Canada [ Québec ]
Année : 2019 – Durée : 1 h 20
Langue(s)
V.o. : français, anglais; s.-t.a. & s.-t.f.
Luc Durand Leaving Delhi
Dist. @
K-Films Amérique
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma du Musée
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]